Machio Gaspardo n’est pas peu fier du succès de sa presse Extreme 165 HTI dédiée au lin dont cinq cents exemplaires ont été vendus en France. À l’occasion de Lin’ Ovation, le salon des professionnels de la filière linicole cet été à Crosville-la-Vieille (Eure), le constructeur transalpin a fêté la performance commerciale et rappelé qu’un spécialiste belge comme Depoortere, bluffé par les qualités de l’enrouleuse italienne, est devenu partenaire pour doter ses machines des mêmes cages d’enroulement. L’Extreme, construite à Crémone (Lombardie) mais dont le concept a été défini par des liniculteurs français, se présente comme une presse à balles rondes avec une chambre à géométrie variable pourvue d’un ramasseur à quatre barres et d’une roue de pressage des andains. La machine opère avec un pick-up large de 1,73 m. Un double balancier commandé par des vérins hydrauliques actionne la chambre. Le premier balancier définit la pression (jusqu’à 195 bars) et le diamètre de la balle, la création d’une pré-chambre à pression nulle étant possible jusqu’à 110 cm (diamètre) ; le second compense la tension des quatre courroies de 179 mm de largeur pendant la formation de la balle. La presse forme mécaniquement la taille de la pré-chambre grâce à un système d’axes qui offre quatre positions, cela en fonction du taux d’humidité de la récolte. Ainsi la pré-chambre peut assurer un diamètre de balle, contrôlé électroniquement sur un terminal (Easytronic du constructeur), de 50 cm minimum à 110 cm maximum. Parmi ses principales caractéristiques, l’Extreme fonctionne à 1 000 tours / minute et requiert 65 ch à la traction.
Du côté de la Belgique, la retourneuse Easy-Turn 113 de Hyler n’est pas passée inaperçue, elle aussi à Lin’ Ovation. Le constructeur de Oostrozebeke (Flandre occidentale) voulait une machine facile et sûre. Il a peut-être réussi, conscient de la demande française d’une retourneuse simple plutôt que double. Dans ses grandes lignes, la machine est conçue avec une ouverture qui aide le flux de matière et la rend capable de travailler dans le chanvre. Avec son moteur Kubota de 76 chevaux, elle peut, selon Hyler, dépasser 20 km/h dans la parcelle et traiter, dans de bonnes conditions, 25 hectares en une journée avec une consommation horaire de 4 litres. L’Easy-Turn 113 bénéficie d’un pick-up à hauteur réglable hydrauliquement (pas de 5 mm) et d’une vitesse variable de courroie de retournement. La roue avant et le pick-up sont suspendus. Un freinage ABS est présent, de même qu’un stabilisateur électronique (ESP) et un détecteur de bourrage. Une caméra à l’arrière surveille les opérations dans une cabine climatisée.