Née en 1988, il y a tout juste trente ans, Ebly entame une seconde jeunesse. « Nous allons relancer la marque qui s’était quelque peu endormie », affirme Stéphanie Domange. La directrice de Mars Food France voit dans cette filiale détenue à 51 %, en association avec la coopérative céréalière Axéréal (49 %), « un formidable potentiel de croissance ». L’entreprise ambitionne de tripler ses ventes en France d’ici à 2020, à 45 millions d’euros en trois ans, contre 14 millions aujourd’hui. Pour y arriver, la marque élargit sa gamme. En plus de l’historique blé dur prêt à cuire, Ebly lance trois nouvelles recettes : mélange de quinoa et lentilles vertes, mélange de céréales (couscous, blé) et lentilles, et couscous en perles.
Une recette bio
Autre nouveauté, Ebly propose sa première offre bio : un mélange de céréales, couscous, quinoa noir et graines de lin. Mais l’approvisionnement n’est pas français pour l’instant. Les perles de couscous bios fournies par la coopérative Alpina-Savoie, viennent d’Espagne, le lin d’Inde et le quinoa noir du Pérou. « Nous travaillons avec des partenaires, notamment Axéréal, pour étudier la possibilité de lancer des filières locales et nous approvisionner à moins de 5 % hors de France », se défend Stéphanie Domange. En attendant, les mélanges et le conditionnement sont assurés par l’unique site de production d’Ebly, situé en plein coeur de la Beauce, à Marboué (Eure-et-Loir), près de Châteaudun. L’usine de 12 000 m2 qui emploie 120 salariés, s’approvisionne en blé dans un rayon de 100 km auprès de 1 000 agriculteurs d’Axéréal. Pour répondre à l’enjeu de croissance de la marque, l’usine a bénéficié de 6 M€ d’investissements depuis 2015, dont 1,8 million pour une ligne de production dédiée aux nouveaux produits. Quelque 8 000 tonnes de blé sont sorties en 2017 de l’usine pour un chiffre d’affaires global de 22 M€.
Adrien Cahuzac