Un nouveau plan « Semences et plants pour une agriculture durable » (Spad 2) a été dévoilé officiellement le 8 novembre par le ministère de l’Agriculture dans un communiqué. Cette nouvelle version succède au plan « Semences et agriculture durable » lancée en 2008 et au plan « Semences et plants pour une agriculture durable » lancé en 2016. Elle prévoit un nombre resserré d’actions organisées autour de quatre axes de travail :
– Une diversité de variétés et d’espèces,
– Une alimentation de qualité respectueuse de l’environnement,
– Des démarches participatives et l’utilisation de nouvelles techniques,
– Une expertise scientifique au service des pouvoirs publics et de la société.
Selon le ministère de l’Agriculture, ce plan fait ainsi écho aux travaux menés dans le cadre du Varenne agricole de l’eau et du changement climatique s’agissant de la contribution de la sélection génétique pour l’adaptation de l’agriculture au changement climatique.
Association d’espèces
En cohérences avec les orientations du volet agricole du plan France 2030 qui s’appuie sur la sélection variétale comme un levier de transformation de l’agriculture, ce plan met tout particulièrement l’accent sur le rôle des semences dans la diversité cultivée. Il vise à favoriser les couverts végétaux complexes, qui permettent d’accroitre la régulation biologique et la résilience des systèmes de culture. Dans ce but, il est par exemple prévu d’évaluer l’aptitude des variétés à la culture en mélange ou en association d’espèces. Aujourd’hui, chaque variété est évaluée séparément, rappelle le ministère.
Des actions en faveur de la préservation des ressources génétiques vont être renforcées. Selon le communiqué, il s’agira par exemple de faciliter le retour sur le marché de variétés anciennes, et de poursuivre les engagements en vue d’une conservation durable des ressources génétiques françaises.
Résister aux ravageurs
Ce plan s’articule également avec les objectifs de la stratégie européenne « de la ferme à la table », qui identifie les semences comme un levier essentiel pour réussir une transition vers une agriculture plus durable et s’adaptant au changement climatique. Il est notamment prévu de renforcer l’évaluation de l’efficacité des variétés à résister à des ravageurs, à utiliser les minéraux du sol et l’eau.
Selon le ministère, ce plan vient également en appui au plan de structuration des filières protéines végétales, dans une optique de reconquête d’une souveraineté protéique, à la fois d’intérêt économique et environnemental. Il vise à renforcer la dynamique de recherche sur les légumineuses, qui sont confrontées aujourd’hui à un déficit d’innovation variétale.