Après s’être effondré durant la crise de la Covid, le prix de l’amidon s’est redressé sans retrouver son niveau de 2019, caractérisé par un écart de prix important par rapport aux autres amidons issus des céréales notamment.
La flambée des prix des hydrocarbures fossiles ne se répercute pas encore sur les prix des biomatériaux, et notamment l’amidon de pommes de terre.
En 2023, les producteurs de pommes de terre d’amidon pourraient aussi être tentés de produire davantage de céréales économiquement moins risquées.
Par ailleurs, les planteurs de pommes de terre fécule sont confrontés aux mêmes contraintes que leurs collègues orientés vers la pomme de terre de consommation : coûts de production, allongement des rotations, etc.
Le GIPT espère que « les hausses de prix faites par les industriels fin juin ont rassuré les producteurs et stoppé la dénonciation des contrats. Mais il déplore l’absence d’implication du ministère de l’Agriculture alors que certaines mesures dans le cadre du PSN (notamment la reconnaissance de la production de protéines de la culture) étaient demandées ».
À noter enfin que, pour accompagner ses coopérateurs, Tereos a décidé, le 6 septembre, d’ajuster à la hausse le prix d’acompte de la pomme de terre pour la campagne 2022-2023 de 63 à 85 €/t à 17. S’ajoute, à ce prix, la prime d’engagement versée aux coopérateurs en juillet 2022 pour reconduction de surface à hauteur de 150 €/ha. Ce coup de pouce était attendu par les producteurs, qui ont fait face à des mois de juillet et d’août secs et chauds ayant accéléré la sénescence des pommes de terre. Tereos prévoit un rendement inférieur à la moyenne 5 ans qui devrait s’établir à 39 t/ha à 17 % avec un écart inférieur de 3 t/ha par rapport à la moyenne 5 ans, suivant les conditions climatiques à venir. La richesse reste élevée à 22,8 % (+1,9 point par rapport à la moyenne 5 ans).