Les conditions climatiques couplées à de bonnes conditions d’implantation et de croissance des couverts en interculture à l’automne 2017 sont probablement une explication importante du contraste entre 2017 et 2018. Cette année, les pluies de la seconde moitié du mois de janvier ont potentiellement entraîné en profondeur l’azote minéral résiduel non piégé par les couverts pouvant expliquer les valeurs faibles de reliquats.
Il est important de garder à l’esprit que les valeurs de reliquats peuvent être très variables d’une parcelle à l’autre et que, malgré cette tendance à la baisse, certaines doses conseillées ressortent très faibles.
Il est important, quelle que soit la situation, de suivre cette dose (cf. Le Betteravier français n° 1069 du janvier 2018).
Prudence pour les apports azotés en situation de doses conseillées élevées.
Dans le cas de doses conseillées élevées (>120 U/ha), il est fortement conseillé de réaliser l’apport d’azote au minimum deux semaines avant le semis. Pour des doses conseillées situées entre 80 et 120 U/ha, il faut compter une dizaine de jours avant le semis. Un apport trop proche du semis pourrait en effet entraîner des brûlures des jeunes plantules (cf. photo) et donc une population insatisfaisante. Il s’ensuit des problèmes de salissement de la parcelle et de potentielles pertes de rendement.
Dans le cas où, du fait du gel, des interdictions d’apport ont été déposées, il peut être difficile de respecter les délais mentionnés dans le paragraphe précédent. Dans ce cas, il est envisageable de réaliser un apport fractionné. Pour des doses conseillées au-delà de 80 U/ha, il est conseillé de fractionner la dose avec 2/3 de l’apport sur sol nu et 1/3 de l’apport au stade deux feuilles. En effet, l’apport d’une dose pleine élevée en végétation est déconseillé.
Institut technique de la betterave (ITB)