La Collective du Bioéthanol, ePURE (association représentant les intérêts des producteurs européens d’éthanol) et l’IFPEN (Institut français des énergies nouvelles) ont exposé les enjeux des trilogues entre le Parlement européen, le Conseil de l’UE et la Commission européenne concernant le règlement CO2 des véhicules légers, qui démarrent ce lundi 5 septembre. Entre 2022 et 2040, l’étude réalisée par l’IFPEN démontre qu’un véhicule hybride rechargeable présente des résultats similaires au 100 % électrique, en analyse de cycle de vie : les deux émettent 13t de CO2éq. En incluant le mix électrique européen, l’hybride rechargeable émet 16,5t et un véhicule électrique 22t. Les émissions de CO2 calculées prennent en compte le processus de fabrication du véhicule, les pneus, la batterie ainsi que l’énergie. Le véhicule 100 % électrique dispose d’une autonomie de 320-400 km face à 600 km pour le PHEV flex-E85. « L’hybride est avantageux en matière d’économie. On rencontre moins de problème au moment de la recharge, comparé aux véhicules électriques », déclare Cyprien Ternel, chef de projet Energie & Transport à l’IFPEN.
Les enjeux de ce trilogue européen
La filière du bioéthanol souhaite que trois points majeurs soient abordés lors des négociations finales qui débutent ce jour à Bruxelles. Une méthode de calcul des émissions de gaz à effet de serre en analyse de cycle de vie pour les véhicules légers en 2023 est demandée par la Collective, ainsi que la clarification de la notion de carburant neutre, « est-ce de l’énergie 100 % renouvelable ou la performance en CO2 comparé au mix électrique européen moyen ? », soulève Nicolas Kurtsoglou, ingénieur et responsable carburants à la SNPAA. La filière demande, pour finir, à ce que les véhicules hybrides rechargeables utilisant un carburant bas carbone aussi performants que des véhicules 100 % électriques en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES), en analyse de cycle de vie, ne soient pas interdits à la vente à l’avenir.