En revanche seulement 0,1 % des surfaces françaises avaient été semées au 21 mars : il s’agissait de quelques hectares dans la Vallée de l’Aisne et dans le Loiret. Les semis seront donc beaucoup plus tardifs que les autres années, puisque la date moyenne de réalisation de 50 % des semis en France ressort au 23 mars, pour les 5 dernières années.
Rappelons que les semis de 2013 avaient véritablement débuté le 27 mars et que la date moyenne des 50 % avait été atteinte le 1er avril. Le rendement final avait été de 85 t/ha à 16, mais ce chiffre ne préjuge en rien les futurs rendements. Ce qui est en revanche certain, c’est qu’un retard de semis a une incidence sur le rendement final : -0,5 % par jour du 20 mars au 20 avril, selon l’ITB. Mais ce retard peut aussi être compensé en fonction du climat du printemps et de l’été. La betterave est en effet une plante très résiliente.
À la sortie de l’hiver, les sols étaient encore très humides et froids : depuis le 1er janvier, le cumul de pluie tombée sur les zones betteravières était de 207 mm, pour une valeur normale (1981-2010) de 138 mm. Selon l’ITB, les résultats des laboratoires d’analyse de sol font ressortir des valeurs de reliquats d’azote plus faibles que l’an dernier. L’année 2018 pourrait donc être marquée par des doses conseillées plutôt élevées, en contraste avec l’année 2017, marquée par un nombre conséquent de doses faibles, voire nulles.
François-Xavier Duquenne