Le projet Arvalis 2025 présenté le 16 juin se résume en une formule : relever les défis d’un monde agricole en mutation. « Pour des productions agricoles de qualité et en quantités adaptées aux marchés », souligne la présidente Anne-Claire Vial. « Nous couvrons 70 % de la surface agricole utilisée (SAU) française », rappelle-t-elle.
Les agriculteurs sont aujourd’hui confrontés à des enjeux qui évoluent dans un contexte de changement climatique et de transition agroécologique. « Et 400 000 exploitants vont partir à la retraite dans les 10 ans », observe la présidente. Arvalis est là pour les aider par sa mission de recherche et de développement. Le projet 2025 a pour objectif principal de permettre le développement de l’innovation dans des systèmes de culture multiperformants, sur les dimensions économiques, environnementales, sociétales et territoriales.
Les méthodologies de R&D vont évoluer pour aller plus vite, et de façon plus ouverte pour acquérir et traiter des références. Des données issues de réseaux d’agriculteurs pourront être intégrées.
« Nous devons travailler non plus pour fournir des outils clé en main, mais pour mettre à disposition des producteurs et des acteurs des filières, un ensemble de solutions qu’ils vont assembler en fonction de leurs besoins et de leurs intentions », précise Anne-Claire Vial.
Plusieurs chantiers stratégiques vont être lancés, la territorialisation des travaux et l’écoute des filières renforcées.
Le directeur général Norbert Benamou explique que « nous sommes déjà structurés pour écouter notre amont, les agriculteurs, et nous allons renforcer notre dispositif afin d’atteindre le même niveau sur l’aval des filières ; l’adéquation avec les demandes des marchés constitue en effet un élément fondamental de la performance des productions ».
IBMA France (International Biocontrol Manufacturers Association), présent pour la première fois aux Culturales, a présenté le 15 juin les résultats de son baromètre 2020. Cette photo du marché montre que le biocontrôle progresse pour la 7e année consécutive. En valeur, il passe de 217 millions d’euros (M€) en 2019 à 236 M€ en 2020. Ses parts de marché atteignent 12 % en 2020 contre 11 % en 2019. Les taux de pénétration sont différents en fonction des marchés avec 37 % de part des insecticides, 26 % des anti-limaces et plus de 13 % des fongicides. L’ambition est de passer le cap des 30 % du marché de protection des plantes à l’horizon 2030. Cela passe par le déploiement des solutions existantes, l’accompagnement et l’information. Mais la présidente d’IBMA Céline Barthet, demande également « une réglementation simplifiée et adaptée, tant en France qu’à l’échelle européenne » et « que les nouvelles substances actives puissent être examinées prioritairement ». Dans certains pays, le délai est de quatre ans. Enfin, la recherche doit s’intensifier et la mise en marché des innovations s’accélérer.