C’est une bonne nouvelle pour les professionnels des agroéquipements en France. Le marché tricolore (production – exportations + importations) a atteint 5,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, soit une hausse de 1,1 % par rapport à 2016, selon le syndicat des constructeurs de machines agricoles (Axema). Il avait atteint un niveau plancher en 2010 à 4,23 Md€, puis un pic en 2013 à 6,5 Md€. Depuis 2014, il était en baisse régulière. En 2017, cette évolution vient surtout du développement de la production française, en particulier sur les tracteurs agricoles, les matériels de fenaison et les presses, mais aussi sur les matériels pour espaces verts. Pour 2018, la hausse du marché devrait être encore plus franche, avec une hausse de 5 %, à 5,3 Md€. « Les marchés sont bien orientés, mais le taux de marge des fabricants reste plus faible que dans d’autres industries », a commenté Anna Vinet, économiste chez Axema. En 2016, ce taux (EBE/valeur ajoutée) était de 22,9 % chez les adhérents d’Axema, contre 38,6 % dans l’industrie.
Tracteurs et moissonneuses à la traîne
Du côté des immatriculations, les principales catégories du marché des grandes cultures sont stables ou en recul en 2017. Le marché des tracteurs standards enregistre une légère baisse de 0,1 % avec 22 570 véhicules immatriculés, contre 22 600 unités en 2016 ; John Deere gagne 0,2 point de parts de marché. Il reste en tête du classement devant New Holland. En 2017, les immatriculations de moissonneuses- batteuses ont baissé de 30 %, par rapport à 2016, avec 1 276 unités, Claas dominant toujours le marché. Parmi les autres tendances du secteur en 2017 figure le développement de la robotisation. Selon Axema, le marché mondial était de 131 milliards de dollars en 2016. Il pourrait atteindre 196 milliards de dollars en 2035. A cette date, cette technologie (en % du total des robots) pourrait concerner en priorité les tracteurs autonomes (42 %), le travail du sol (20 %), et la protection des cultures (11 %). La France pourrait tirer son épingle du jeu, même si peu de chiffres existent encore concernant l’Hexagone.
Adrien Cahuzac