« Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les céréaliers paient le prix fort alors que le contexte économique est loin d’être au beau fixe », a lancé le 17 avril, Philippe Pinta, le président de l’AGPB. Le conseil d’administration du syndicat a adopté une motion adressée au ministre de l’Agriculture,
Stéphane Travert, pour protester contre ces hausses de charges et pénalités, qui représentent « 2,5 fois le revenu de la ferme céréalière ». Selon l’AGPB, la liste est longue : transfert financier des aides de la PAC entre le 1er et second pilier en 2017, interdiction du glyphosate et des néonicotinoïdes à venir ou encore séparation de la vente et du conseil des produits phytosanitaires suite aux Etats généraux de l’alimentation (EGA). Le gouvernement « ne peut pas accompagner la transition écologique, les nouvelles façons de produire, à coups de charges
supplémentaires », a protesté le secrétaire général, Eric Thirouin. S’ajoutent à cela, les difficultés rencontrées par les professionnels sur le transport ferroviaire, liées aux grèves de la SNCF. « Cela nous coûte près de 20 euros supplémentaires la tonne transportée en passant par la route », a insisté Philippe Pinta. L’Union des industries des produits amylacées (Usipa) exige pour sa part un service minimum dans le fret ferroviaire. Celui-ci représente 15 % du transport de céréales et 50 % des approvisionnements des amidonniers.
Adrien Cahuzac