Avec son annonce d’un prix minimum de 25,31 €/t à 16°S de la betterave pour 2022, Saint Louis Sucre espère convaincre les planteurs de semer suffisamment de betteraves pour atteindre les 135 jours de campagne. La garantie de prix porte sur 100 % des betteraves du contrat 2022, contre seulement 70 % des volumes actuellement. Cette annonce a été faite lors d’une réunion d’information par visioconférence le 16 juin dernier. Les responsables de Saint Louis Sucre ont également annoncé le prix des betteraves 2020, suite la réunion de la CRV de début juin des planteurs d’Étrépagny (Eure) et de Roye (Somme) : 25,56 €/t forfait collet, pulpe comprise (soit 23,78 €/t betteraves entières ; le prix forfait collet étant indiqué pour se comparer aux autres sucriers). Ce contrat 2020 a été reconduit en 2021.
Dans un contexte haussier des matières premières, le directeur betteravier, Thomas Nuytten explique qu’il faut garantir un revenu et une marge suffisante. « En semant la betterave en 2022 le planteur sera certain d’être au moins payé 25,31 €/t à 16°S forfait collet, soit 23,54 €/t à 16°S betteraves entières ». Et ce prix minimum pourra être amélioré selon le cours du sucre (voir graphique).
Saint Louis a aussi amélioré ses modalités de paiement pour ce nouveau contrat. Un acompte de 14,5 €/t de betterave à 16°S (soit 15,6 €/t forfait collet) sera payé le 10 du mois suivant la livraison. Un autre acompte le sera au 31 mars (équivalent au prix garanti) et le solde, le 30 juin (supplément de prix négocié en CRV et un complément de prix selon l’évolution du prix du sucre). « Nous allons envoyer très rapidement les contrats 2022 pour que les planteurs puissent les retourner fin août prochain », a indiqué Thomas Nuytten.
Guillaume Moizard, membre de la CRV et président de la commission interprofessionnelle de la sucrerie de Roye accueille ces annonces avec une certaine satisfaction. « Le prix 2020 est correct par rapport au marché du sucre, mais il n’assure pas la pérennité de la culture de la betterave. Je pense que Saint Louis a fait le nécessaire avec les aléas de cette année particulière et j’espère que les prix 2021 seront meilleurs. En revanche, le contrat 2022 est une réelle avancée. C’est un contrat qui devrait satisfaire les planteurs et je les encourage à emblaver suffisamment de betteraves pour que l’usine tourne au maximum ».