La France est le 6ème pays exportateur au monde pour les produits agricoles et agroalimentaires avec une part de marché de 4,6 % en 2020, a dévoilé FranceAgriMer le 17 mai dernier. Notre pays est entre autres devancé par les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas.
L’an passé, le chiffre d’affaires réalisé à l’export était de 61,8 milliards d’euros (Mds d’€) et l’excédent commercial de 6,1 Mds d’€, en repli de 20,9 % sur un an. Cependant, ce repli n’est pas significatif, car les échanges commerciaux de produits agricoles et agroalimentaires français ont été impactés par la crise sanitaire de la Covid et le ralentissement de l’économie mondiale.
Les exportations ont diminué l’an passé de 3,4 % en moyenne sur l’année 2020 (- 15 % sur les mois d’avril et mai) et pour les seuls vins et spiritueux, de 4 % avec l’Union européenne et de 15 % avec les pays tiers.
Toutefois, notre pays décroche. L’analyse par filière et par destination des exportations et des importations confirme les tendances déjà observées par le passé. La France perd des parts de marché au niveau mondial (4,6 %, ; – 0,2 % en 2020 sur un an, au sein de l’Union européenne (7,2 % ; -0,1 point) et avec les pays tiers (3,2 % ; -0,2 point), alors que la demande croît fortement.
Entre 2011 et 2019, les exportations françaises vers l’Union européenne à vingt-sept (30 Mds d’€ constants) ont baissé de plus de 2 Mds d’€, tandis que les ventes vers les pays tiers (28 Mds d’€) ont progressé de 4 Mds d’€.
Aussi, le solde commercial de 6,1 Mds d’€ se décompose, comme les années passées, en un excédent avec les marchés pays tiers (10,4 Mds d’€ en 2020) et un déficit avec les marchés UE (4,3 Mds d’€, en hausse de 15 % par rapport à 2019).
Toutefois, la France reste le leader mondial des ventes de vins et de spiritueux (17,2 % des parts de marché) mais aussi d’animaux vivants (10,8 %). Pour les céréales, il est septième pays exportateur au monde (6,4 % des parts de marché) et pour le sucre (4,2 %), le cinquième.
Seules cinq filières dégagent un excédent commercial positif avec en tête la filière « Vins et spiritueux » (10,7 Mds d’€) suivie par les filières céréales (5,9 Mds d’€), produits laitiers (3,5 Mds d’€), animaux vivants (1,9 Md d’€) et sucre (557 M€). La balance commerciale de cette dernière filière est même inchangée par rapport à 2019.
Pour toutes ces filières, la concurrence est d’abord européenne avant d’être internationale : les Pays-Bas pour le lait, l’Italie pour les vins et l’Allemagne pour les céréales.
« Il faut que notre pays gagne en innovation et en compétitivité », a déclaré Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales et de la Commission thématique interfilières (CTI) internationale, chapeautée par les ministères de l’Agriculture et des affaires européennes. « Et pour cela, l’État doit aussi être un partenaire aux côtés des entreprises, et non pas être opposé à elles ».