Venu constater les dégâts de gel sur une exploitation betteravière à Saint-Escobille (Essonne), le 14 avril, le ministre de l’Agriculture a confirmé la création d’un dispositif exceptionnel de solidarité national. Julien Denormandie proposera ce dispositif avec le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt.
Ce dispositif d’aide fondé sur la solidarité nationale est inédit, a-t-il expliqué aux représentants de la filière betteravière. Il s’ajoutera au régime des calamités agricoles et surtout les cultures assurables, comme la betterave, pourront être éligibles, a dévoilé le ministre. Seulement 30 % de producteurs de grandes cultures sont couverts par une assurance multirisques climatique des récoltes (assurance récolte).
Concrètement, Julien Denormandie veut s’inspirer des mesures économiques prises dans le cadre de la crise de la Covid-19. Pour lui, les cotisations permettant de financer ces aides doivent aller au-delà du monde agricole, vu l’ampleur des montants que font peser les risques climatiques. « Le changement climatique est de la responsabilité de nous tous », a-t-il déclaré.
Il fait ainsi le constat que le risque climatique n’est plus assurable par les assureurs, ni par le monde agricole seul. « C’est un dispositif inédit qu’il faut inventer, qui pourrait s’appuyer sur la perte de résultat au niveau de l’exploitation en regardant par exemple l’évolution de l’EBE », a dévoilé le ministre.
Cet épisode de gel exceptionnel pourrait donc accélérer les décisions à prendre pour améliorer la gestion des risques, d’autant plus que le rapport confié au député Frederic Descrozaille sur ce sujet devrait être rendu dans les jours prochains au ministre de l’Agriculture.
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