« L’élevage est le principal émetteur de méthane dans le monde, issu de la fermentation des aliments dans le système digestif des bovins », précise Mélanie Blondiaux, responsable de la nutrition animale pour Tereos, lors d’une conférence de presse le jeudi 7 juillet. Le groupe sucrier commercialise depuis 2018 le mélange Pulp’Mix, composé de coproduits, issus des matières premières transformées par Tereos, tels que des pulpes surpressées, des sons de blé ou encore des pellets de luzerne. Une étude réalisée en 2020 par l’Inrae a révélé que le mélange Pulp’Mix permet une réduction de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Classé comme le 2ème gaz à effet de serre en quantité émis, le méthane est redoutable, avec certes une durée de vie plus courte que le CO2, mais un impact de 20 à 30 fois plus conséquent sur le réchauffement climatique. « Si on rapporte la réduction de 8 % par émission à la population de vache laitière en France (3,6 M de vaches), ça équivaut à une réduction de 75 % des émissions annuelles de GES de la ville de Lille », indique Stéphane Lartisant, ingénieur conseil. « L’idée est de rester productifs sans nuire », complète-t-il.
Une formule adaptée pour chaque exploitation
Chaque mélange est adapté à chaque élevage : un « tour d’horizon » est réalisé en amont par Julien Duponchel, responsable technique en nutrition animale, qui établit une ration, avec l’aide d’un nutritionniste, en priorisant le fourrage de l’exploitation. Les compositions réalisées permettent d’équilibrer les composants, « ce qui tue un ruminant, c’est de pouvoir trier », déclare-t-il. Le Pulp’Mix peut être réalisé en une seule fois si le silo est suffisamment grand, ce qui permet un gain de temps – 15 à 20 minutes gagnées par jour à la distribution – et de place pour l’éleveur. « C’est un plus pour mon exploitation, j’utilise des coproduits et j’ai moins de coûts », reconnaît Fabien Vanneste, éleveur laitier et betteravier dans l’Aisne. La pulpe de betterave contribue à atteindre les objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 !