Il faut remonter en 2001 pour connaître, dans la Somme, un rendement inférieur aux 74 t/ha à 16 °S de la campagne 2020.
L’hiver a été particulièrement pluvieux, avec un excédent de 111 mm (station Météo France d’Amiens).
Les fortes précipitations, conjuguées au manque d’hivernage des labours, ont compacté la structure des sols. La présence de vents desséchants de nord-est, au moment des préparations de sol, a compliqué la tâche. Le recours à la herse-rotative à 5-7cm de profondeur, en premier passage, permet d’éviter la présence trop importante de mottes. Il est primordial de rapprocher le plus possible les passages d’outils, du semis, pour faciliter l’émiettement et garder l’humidité du lit de semence. Le réglage de la profondeur de semis et des chasse-mottes est nécessaire pour garantir une bonne qualité de la levée des betteraves. Pour les parcelles les plus argileuses, des doubles levées ont été constatées, les préparations ne pouvant être optimales.
Un printemps marqué par le stress hydrique
Le printemps 2020 a été marqué par un stress hydrique important.
Le déficit de précipitations est alors présent, du début des semis jusqu’au 15 août. Il est de 86mm (station Météo France d’Amiens), comparé à la normale. Le stress est accentué par des conditions favorables à l’évapotranspiration. Le déficit climatique précipitations-ETP est alors de -442,6 mm. Le développement des betteraves est donc lent et la couverture du sol inférieure de 16 % à la moyenne 5 ans.
Ce climat sera propice au développement des pucerons verts. Leur présence est observée dès le 17 avril 2020, avec une fréquence et une recolonisation rapide. La maîtrise des populations est alors difficile. Les premiers symptômes
de jaunisse apparaissent début juin. La moyenne de surface parcellaire touchée par la jaunisse sera de 18 % à fin octobre.
Le climat n’a pas été propice au développement des maladies foliaires. La maladie dominante a été la rouille, et la pression de cercosporiose a été faible.