« Nous ne pensions ne pas être affectés ou presque il y a un mois. Mais plus on avance dans la campagne, plus on observe des ronds jaunes dans nos champs de betteraves qui sont en plus attaqués par la cercosporiose. Nous sommes déçus », a expliqué Christophe Mullie, le président de la CGB du Nord-Pas-de-Calais lors de l’assemblée générale du syndicat le 20 novembre. Le rendement devrait se situer entre 85 et 90 tonnes/ha à 16°S, soit « une perte de 10 à 15 tonnes », a-t-il estimé. Dans cette région, les effets de la jaunisse ont été plus tardifs et n’ont pas endommagé les exploitations de la même façon que dans les zones au sud de Paris. Certaines disparités ont été cependant constatées sur le territoire. « Je suis plus touché dans le sud du Nord-Pas-de-Calais. Plus on monte, moins les planteurs sont atteints », a souligné Christophe Mullie.
Contraints de semer encore deux ans
Pour l’année 2021, le président de la CGB du Nord-Pas-de-Calais craint « une baisse des surfaces et un report vers d’autres productions. « Cela pourrait créer un déséquilibre sur les autres cultures », prévoit-il. Il a cependant exprimé sa satisfaction vis-à-vis de la dérogation sur les néonocotinoïdes. « C’est un grand soulagement pour nous », a-t-il déclaré. « Nous sommes contraints avec des contrats de semer encore deux ans. Sans cette dérogation, nous pourrions ne pas signer à nouveau » a-t-il affirmé à propos du contrat qui lie les planteurs du Nord-Pas-de-Calais à Tereos.
Plus proche des planteurs
Lors de l’assemblée générale a également été évoqué le processus de réorganisation du syndicat du Nord-Pas-de-Calais, qui fusionnera avec la CGB ce 1er janvier. Selon Christophe Mullie, « ça ne change rien » pour les adhérents. « Ça va nous libérer nos salariés de grosses charges de travail, avec certaines tâches traitées à Paris », a-t-il ajouté. Une structure régionale, la CGB Hauts-de-France, est aussi nouvellement créée. « La nouvelle délégation régionale viendra en appui des structures départementales. Elle pourra travailler sur des dossiers politiques régionaux, mais l’instance principale et le cœur du dispositif reste le département », a souligné de son côté Emmanuel Pigeon, le directeur des syndicats CGB des Hauts-de-France.
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