Afin de gérer les bioagresseurs racinaires, une lutte agronomique adaptée est à prévoir pour la prochaine betterave, car il n’existe que très peu de solutions de gestion en cours de culture. L’identification au plus tôt des bioagresseurs racinaires, en particulier le rhizoctone violet et le Rhizopus, actuellement observés, permet de suivre leur évolution et de limiter leur impact dans un contexte d’allongement des durées de campagne depuis 2017.
Anticiper les arrachages
1) En cas d’attaque importante, et dans la mesure du possible, il est nécessaire de définir les arrachages prioritaires afin de réduire les pertes de rendement et les betteraves non marchandes.
2) Il est possible de laisser en champ les ronds les plus touchés, pour éviter de pourrir le silo, ou d’isoler le stockage de ces betteraves non marchandes du reste du silo.
Adapter la conservation
1) La durée de stockage des parcelles infestées par le rhizoctone brun, le rhizoctone violet, Erwinia, Rhizopus et les nématodes du collet doit être écourtée, d’autant plus que des betteraves atteintes au moment de la récolte continueront de pourrir au silo. De plus, des racines qui paraissent saines lors de la récolte peuvent être touchées, mais ne pas exprimer encore les symptômes de l’infestation.
2) L’état sanitaire initial au moment de la mise en silo peut évoluer. Dans ce cas, il est indispensable de prévenir la sucrerie pour un enlèvement plus rapide.
L’ITB a développé l’outil d’aide à la décision Silobet, qui permet de déterminer, pour une date d’enlèvement donnée, une plage de dates de début de récolte optimales. Cet OAD est accessible gratuitement depuis le site Internet de l’ITB. En se basant sur de nombreuses expérimentations, on a défini une somme de températures seuil de 270 °C/jour, à partir de laquelle les moisissures commencent à se développer dans le silo. Au-delà de ce seuil, la pourriture des betteraves stockées s’accélère. Les résultats présentent l’année médiane, l’année la plus froide ainsi que l’année la plus chaude.