La guerre en Ukraine crée un risque de pénuries alimentaires, ainsi qu’une envolée des prix et des coûts de production. Le groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen a publié, le 21 mars, un communiqué de presse alertant sur les incertitudes des producteurs de pommes de terre, conséquence de cette guerre qui a débuté le 24 février. Les difficultés liées aux transports (chauffeurs, camions, conteneurs et expédition) engendrent des coûts supplémentaires. La hausse des prix du gaz, du pétrole, de l’électricité mais aussi des engrais risque d’avoir une incidence sur le prix des matières premières et des produits entrant dans « la chaîne de valeur de la pomme de terre », alerte le NEPG. Le manque de surfaces dédiées à la pomme de terre, occasionnés par la hausse des prix de location, les disponibilités insuffisantes et des nouveaux règlements nationaux risquent également d’affaiblir les plantations pour les saisons futures.
« Les consommateurs devront eux aussi payer plus cher »
Les membres du NEPG (ABS, FIWAP, FWA, PCA, REKA, UNPT et VTA) souhaitent que cette hausse de coûts de production soit prise au sérieux. Si les coûts sont plus élevés, les négociants et les transformateurs devront vendre au détail des pommes de terre emballées ou transformées à un prix plus élevé. « Les consommateurs devront eux aussi payer plus cher », déclare le NEPG dans son communiqué de presse, afin que les producteurs puissent rentrer dans leurs frais. Malgré la crise actuelle, le NEPG souhaite sensibiliser les producteurs à l’importance de maintenir la production des pommes de terre, essentielle en France mais aussi dans le monde.