« La Russie et l’Ukraine sont les deux premières destinations pour les semences françaises sur les pays tiers », rappelle François Desprez, le président de l’interprofession des semences Semae. En 2020-2021, les exportations ont bondi de 32 % à 103 M€, tandis que la Russie est restée la première destination sur la zone, où les exportations ont progressé de 3,5 % à 116 M€. La croissance est également restée forte vers la Biélorussie (+ 34 % à 8,7 M€) qui sert de voie de passage vers la Russie. En 2020-2021, les exportations ont été principalement portées par le maïs dont la valeur a progressé de 54 % à 63 M€, partagés entre la Russie et l’Ukraine, soit 11 260 t (+ 37 %). Les oléagineux restent le premier groupe d’espèces exporté à hauteur de 136 M€ (+ 10 %), l’équivalent de 15 750 t. Le tournesol y reste, de loin, la première espèce exportée sur la région : elle a progressé de 14 % à 121 M€ et de 19 %, en volumes, à 13 370 t.
Pour la filière semencière française, la guerre en Ukraine représente donc une sérieuse menace. « Si l’on ajoute à ces 220 millions d’euros d’exportation exposés aux difficultés logistiques et financières (dévaluation des devises, perturbation des circuits financiers), toutes les activités des semenciers présents dans ces deux pays, on est proche du milliard d’euros », estime le président de Semae.