C’est au salon de l’Agriculture, mardi 1er mars, que le distributeur de gaz naturel en France GRDF a invité Jean François Delaitre, agriculteur et président de l’AAMF (association des agriculteurs méthaniseurs de France). Xavier Passemard, le directeur biométhane du groupe GRDF souhaitait échanger sur l’avenir du biométhane. « C’est un véritable métier », reconnaît le président de l’AAMF, pour lequel il faut investir du temps, avec un investissement « 24 heures sur 24 ». Les différents acteurs reconnaissent que le contexte géopolitique actuel, le conflit russo-urkrainien, accélère la volonté de reconnaître la méthanisation comme un moyen d’être autonome en matière d’énergie. Jean-François Delaitre souhaite davantage communiquer auprès des agriculteurs, des habitants des milieux ruraux, sur ce métier qui selon lui assure aux agriculteurs « un futur sur le long terme, avec toutes les composantes : une production alimentaire, énergétique, et participer à cette transition ».
Les enjeux politiques
Les élus locaux sont aussi concernés par le biométhane : ils ont de plus en plus envie d’avoir un territoire neutre vis à vis de la consommation d’énergie. Dans les projets ruraux, ils jouent deux rôles majeurs : le premier est d’avoir une vision stratégique du territoire pour obtenir des territoires verts, via le biométhane. Leur deuxième rôle est d’accompagner les projets, en faisant de la pédagogie auprès de la population.
Les différents acteurs présents sur le stand #Agridemain alertent sur les futures pertes énergétiques : « l’électricité ne fera pas tout, il faudra s’appuyer sur du gaz vert », s’alarme Gérald Gallet, directeur général du syndicat départemental des énergies de Seine-et-Marne (SDESM). La filière demande un accompagnement financier, de la part de l’Etat pour progresser dans cette voie.