Au cours des six dernières années, l’activité du biocontrôle en France a progressé en moyenne de 9 % par an. Attention, ces valeurs s’entendent tous secteurs confondus, c’est-à-dire en intégrant le segment jardins & espaces verts.

La part de marché des solutions de biocontrôle par segment atteint 35 % des ventes de molluscicides, 31 % des ventes d’insecticides, 17 % des ventes de fongicides et 3 % des ventes d’herbicides. A noter que ces parts de marché sont inversement proportionnelles au poids de chaque segment

Une réglementation trop lourde

Alliance Biocontrôle précise maintenir son objectif du cap des 30 % de part de marché à horizon 2030 qui, selon elle, ne pourra être atteint si deux principales conditions sont réunies : « Accélérer l’accès à l’innovation des solutions de biocontrôle, avec en particulier une réglementation européenne dédiée », et « déployer davantage les solutions de biocontrôle existantes, par une incitation financière et un accompagnement de qualité des agriculteurs et des acteurs des JEVI2 (Jardins, Espaces Végétalisés et Infrastructures), incluant le développement des formations initiales et continues.

« Aujourd’hui, si une innovation de biocontrôle peut espérer être homologuée en Europe en 7 à 10 ans, ce délai n’est que de 2 à 3 ans, parfois même inférieur, dans la plupart des autres régions du Monde comme sur le continent américain. Des entreprises commencent à se détourner de l’Europe pour déployer leurs innovations ! », alerte l’association.

Renaud d’Hardivilliers