Le semis se sont terminés dans les premiers jours d’avril. « La plaine est moyenne à belle », précise Ghislain Malatesta, le directeur de l’expérimentation et de l’expertise régionale de l’ITB. Dans leur majorité, les parcelles semées avant le 20 mars sont belles. Mais celles semées après le 22 connaissent souvent une population hétérogène due le plus souvent au sec. Dans certaines zones, la battance entraînée par de fortes pluies suivies de vents asséchants explique également cette hétérogénéité, précise-t-il.

Vigilance sur le désherbage

De façon générale, le sec entraîne une pression ravageur faible à date, mais aussi des conditions de désherbage non optimales. En effet, le manque de pluie ne permet pas une bonne efficacité des herbicides racinaires, rappelle l’ITB. « Il est impératif de maintenir une cadence de désherbage en fonction de l’efficacité et des nouvelles levées d’adventices », précise l’institut technique en recommandant une vigilance sur ce sujet. Concrètement, il émet les recommandations suivantes :

  • Maintenez un intervalle entre les 2 premiers passages de 7 à 8 jours, ceci tant que l’efficacité n’est pas satisfaisante et à la vue de nouvelles levées d’adventices.
  • Recherchez des conditions d’application optimales (absence de vent, bonne hygrométrie). Celles-ci sont rencontrées au lever du jour.
  • La qualité de pulvérisation (buses à fente…) est un paramètre tout aussi important que le choix et la dose des produits pour réussir un traitement herbicide.
  • Adaptez le volume d’eau entre 80 et 150 l/hectare.
  • Une augmentation de la dose d’huile de 0,8 à 1 l/ha améliore l’efficacité des programmes herbicides sans dégrader la sélectivité pour des adventices ayant dépassé le stade cotylédons.
  • En cas de gelées blanches annoncées, il convient juste de retarder l’intervention le temps que les températures matinales redeviennent positives.
  • Pour les graminées, il est recommandé d’attendre au moins le stade 3 feuilles vraies de ces dernières avant d’intervenir.

Enfin, pour les variétés Conviso Smart, l’ITB rappelle qu’il faut attendre le stade 2 feuilles vraies des chénopodes pour intervenir.