« Nous vivons une performance économique jamais connue pour Vivescia industries, souligne Christoph Büren, président du Groupe Vivescia. Le plan stratégique adopté en 2019 produit ses effets. C’est une fierté collective dans un contexte incertain et morose ». Malgré un environnement géopolitique complexe et instable, un marché de la bière déprimé en 2023-2024, une moisson catastrophique en 2024 et un prix du beurre à la hausse (supérieur à 8 000 euros/tonne), les principales industries du groupe restent sereines et optimistes pour l’année à venir. « La campagne 2024-2025 sera marquée par des objectifs de performance économique, indique Frédéric Kazak, gérant de Vivescia Industries. Nous continuerons d’investir pour maintenir la bonne marche des installations, décarboner nos activités et développer nos systèmes informatiques ».

Travailler à l’unisson

Invités à la table ronde « Regards croisés sur les marchés et l’innovation des principales activités de Vivescia Industries », Grands Moulins de Paris (GMP), Délifrance et Malteurop ont pu exprimer leurs perspectives pour la campagne en cours.

Malgré une récolte 2024 caractérisée par un PS faible, un taux de cendre élevé mais une belle qualité boulangère, Pierre Garcia, directeur général des Grands Moulins de Paris, se dit confiant pour 2025. Il exprime d’ailleurs son optimisme en félicitant la marque nationale Francine, « la seule qui n’a pas reculé ». Et de poursuivre : « une filière se renforce quand elle est unie ». À noter que GMP investit dans l’innovation digitale et la marketplace pour répondre davantage aux attentes de ses clients et des consommateurs.

Robert O’Boyle, directeur général de Délifrance, dresse également un bilan positif de l’exercice passé. « La filiale boulangère du groupe coopératif Vivescia vient de vivre une année de défis. Nous avons maximalisé nos sites de production pour produire 4 000 tonnes supplémentaires de produits et répondre ainsi à la demande, supérieure à notre production habituelle ». Pour 2025, les perspectives tiennent sur trois axes majeurs : proposer des produits aux consommateurs ayant peu de moyens, produire une nouvelle gamme plaisir moins impactante sur le climat et maintenir la croissance avec des produits premium et des formats nouveaux. Délifrance s’est également engagé dans le programme Baking Good Better qui consiste à renforcer la sécurité des personnes (projet CARE), à compenser les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer ses savoir-faire (depuis octobre, Délifrance intègre des blés Transitions dans ses process). Robert O’Boyle souligne que « le partenariat et les équipes sont les clés du succès ».

Enfin, le directeur général de Malteurop, Olivier Hautin, indique une baisse du marché de la bière depuis janvier 2023. En cause : l’inflation et la réduction du pouvoir d’achat. « Les perspectives restent cependant plus encourageantes pour 2025. Nous sommes proactifs sur l’optimisation de nos prix ». Malteurop reste attentive aux attentes des brasseurs. Pour ce faire, elle investit 150 millions d’euros dans 24 projets de décarbonation de ses sites à travers le Monde (Espagne puis Mexique et Pologne). L’entreprise a également rejoint un réseau d’open innovation GIC (Global Innovation Center) pour collaborer avec plusieurs partenaires, répartis sur trois continents, avec des écosystèmes scientifiques différents. « Ensemble, ne rien lâcher » : l’ambition d’Olivier Hautin.

Vivescia Industries en bref

· 78 % de l’actionnariat sont détenus par des coopératives, 17 % par des partenaires français et 5 % par des personnes individuelles (4 180 actionnaires)

· Chiffre d’affaires : 2 862 millions d’euros dont 90 % réalisés par Grands Moulins de Paris, Délifrance et Malteurop

· Faits marquants pour 2025 : inauguration de la nouvelle usine de trituration de soja Néalia à Rethel (Ardennes) et deux anniversaires symboliques (les 50 ans de Kalizea et les 60 ans de la marque Francine)