Le 16 janvier, la moitié des sucreries françaises (11 sur 20 exactement) travaillaient encore de la betterave. Les trois dernières usines vont cesser leur production la deuxième semaine de février : Roye et Étrépagny (groupe Saint Louis Sucre), Fontaine-le-Dun (Cristal Union). La durée moyenne de fabrication des sucreries françaises devrait être de 126 jours.

Heureusement la richesse, déjà basse tout au long de la campagne, se stabilise en moyenne entre 16,4°S et 16,5°S avec une amplitude de +/-0,5° suivant les usines.

À la mi-janvier, le rendement moyen de la campagne à 16°S atteint les 80 t/ha, soit 3 tonnes de moins qu’en 2023. Ce chiffre cache de fortes des disparités, allant de 70 t/ha à près de 90 t/ha à 16°S. Les plus mauvais rendements s’observent dans le sud de l’Aisne, la Seine-et-Marne, l’Alsace et les meilleurs dans la Marne.

La tare terre ne baisse pas malgré les 100 % de silos bâchés, contrairement aux autres années. « Le Top Tex sature avec les fortes pluies tombées sur les silos », observe Jean-Jacques Fatous de la CGB. De plus, les températures ne sont pas favorables au ressuyage et les pluies au moment du chargement altèrent l’efficacité du déterrage.

Les conditions de gel et de neige, en particulier dans le Nord Pas-de-Calais, ont perturbé l’approvisionnement des usines avec, notamment, des arrêtés de restriction de circulation des poids lourds.

En cette fin de campagne, si les taux de betteraves non marchandes restent inférieurs à 1 %, l’attention est portée sur l’évolution des pourcentages de betteraves malades qui augmentent avec la durée de conservation des silos.