En 2024, les surfaces traitées en grandes cultures montrent des dynamiques contrastées par rapport à 2023. Au total, 740 000 hectares ont reçu au moins une application de fongicide de biocontrôle, en baisse de 7 % par rapport à 2023. Cette baisse s’explique notamment par celle des surfaces en céréales, de l’ordre de 7 %.

Les surfaces protégées avec les phosphonates ont, quant à elles, connu une forte progression. « Le contexte de résistance de la septoriose à la plupart des familles chimiques renforce l’intérêt de développer les solutions fongicides de biocontrôle dès le T1, insiste Marie Aubelé, chef de marché des grandes cultures chez De Sangosse. Pygmalion en T1 et en T2, associé à un fongicide partenaire, apporte de l’efficacité contre toutes les souches de septoriose, y compris les résistantes multiples de type MDR* ». D’ailleurs, la note commune sur les résistances aux fongicides des céréales à paille souligne l’importance de maintenir des fongicides multisites dans les programmes. L’association soufre + phosphonates correspond à 100 000 ha.

Quant au soufre, il reste le premier fongicide de biocontrôle utilisé pour protéger les céréales contre la septoriose et l’oïdium. « Les formulations ont considérablement évolué ces dernières années, comme en témoigne la formulation liquide Rainfree d’UPL, adaptée et de plus en plus utilisée en céréales, précise Maxime Luneau, chef de marché des grandes cultures chez UPL. Enfin, bonne nouvelle concernant la laminarine, elle va retrouver son certificat d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP) pour 2025, grâce à un dossier technique renforcé sur ses solutions Vacciplant GC et Kouros. »

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*Multidrug resistance