On s’en doutait un peu car on le voit partout ! Le berger australien se classe en tête des inscriptions au LOF (Livre des Origines Français) en 2023. On l’observe partout aussi bien dans les rues qu’à la campagne ou sur les plages. C’est un véritable engouement.
D’une manière générale, les Français vouent une passion au chien : un tiers en possède un et 21 % en voudraient.
Dans le top 20, nous avons 7 races de chiens de chasse. C’est ce qui ressort des statistiques communiquées par la Centrale Canine. Le classement n’a guère bougé depuis 2022.
Arrivé en seconde position, le golden retriever talonne donc le berger australien. Cette race continue de séduire de nombreux foyers en France, que ce soit pour son caractère aimable ou ses capacités cynégétiques.
Avec plus de 15 000 naissances sur l’année, c’est une valeur sûre. Ce chien doux et intelligent est parfait pour le chasseur, devant soi. Aussi habile au bois qu’au marais, il n’a pour seul inconvénient que ses longs poils. Ils ramassent les ronces, les épillets, les brindilles et les herbes folles, ce qui oblige à un toilettage quand on rentre à la maison.
Jaune ou noir, le labrador plaît toujours
Laissons passer le Straffordshire bull terrier (3e) le berger belge (4e) et le berger allemand (5e) pour nous intéresser au labrador.
Arrivé à la sixième place du classement en 2023, il conserve sa position et reste, avec 7 301 naissances, dans le top 10 des races préférées des Français. Il le mérite bien. Intelligent, il s’adapte aussi bien au guidage des malvoyants ou à la détection de la drogue qu’au rapport du gibier. Initialement, c’est un strict chien de rapport que l’on utilise, au poste, en battue. Mais certains chasseurs l’emploient aussi pour chasser devant eux et s’en portent bien. Le classement ne dit pas si ce sont les sujets « golden » ou noirs qui sont les plus demandés. À la chasse, on voit les deux. La robe « chocolat » est plus rare. Le labrador excelle au marais car il nage comme une loutre.
Arrivé à la huitième place, le cocker talonne le cavalier King Charles. Ce petit chien fureteur est excellent pour la chasse pratique. Autrefois, il disparaissait dans les betteraves ne laissant sortir que sa queue vibrant comme un diapason. Elle vibre moins depuis que la réglementation sur le raccourcissement de la queue s’est durcie. Le caractère du cocker peut s’aigrir avec l’âge et il peut même devenir rugueux. Autrement, c’est un bon chien « passe-partout ». Attention toutefois à bien surveiller ses longues oreilles. Il faut les peigner régulièrement et également demander au vétérinaire de vérifier les conduits auditifs car des infections sont possibles. Avec son format « de poche », son désir de bien faire et sa gentillesse, le cocker séduit aussi bien les chasseurs que les citadins. Le chasseur devra toutefois bien choisir son élevage, car certains proposent des cockers « de salon » et d’autres des cockers « cynégétiques ».
Le setter anglais dernier du Top 10
Le setter anglais reste à la dixième place, derrière le curieux berger américain miniature. Il aurait pu sortir du top 10 mais, heureusement pour lui, le Staffordshire terrier américain a plongé à la 14e place. Le setter anglais reste une race très prisée des chasseurs en général et des bécassiers en particulier. Rapide, entreprenant, parfois difficile à contrôler, le setter anglais n’a pas son pareil pour battre un bois et arrêter le « long bec ». C’est aussi un chien doux et caressant, qui plaît aux enfants et se tient tranquille à la maison. On l’utilise aussi au marais et, notamment, pour la chasse des bécassines où il excelle.
Nous avons donc quatre races de chiens de chasse dans le Top 10.
Et ensuite ? Eh bien, le teckel se hisse désormais à la 11e place et gagne 6 positions. Il était à la dix-septième place en 2022. Avec 4 654 inscriptions au LOF en 2023 (+4 % vs 2022), c’est une valeur montante.
L’épagneul breton (12e) a toujours la cote. Rappelons que ce chien a longtemps été au chasseur ce que l’or est à l’épargnant. Indispensable. Dans les années 90, le Chasseur Français se faisait un devoir de lui attribuer trois couvertures par an. C’est dire si la race était populaire ! Ce petit chien d’arrêt, aussi efficace au bois qu’en plaine ou au marais, sait répondre à toutes les attentes. Il semble toutefois que sa position s’érode. Avec 4 388 naissances, il fléchit par rapport à ses heures de gloire.
À la treizième place, le beagle s’essouffle. Ce « lapinier » séduit encore, mais un recul du nombre de chiots inscrits au LOF (de près de 2000 individus) lui a fait perdre 2 places au classement.
Ensuite, il n’y a plus de chiens de chasse jusqu’à la fin du top 20. Ils s’effacent devant le bouledogue français, le husky, le chihuahua ou le rottweiler pour citer quelques races en vogue.
(Nombre d’inscriptions)
1er Berger australien, 17 609 (- 12%)
2e Golden retriever, 15 276 (+ 2%)
3e Staffordshire bull terrier, 10 743 (- 14%)
4e Berger belge, 9 749 (- 16%)
5e Berger allemand, 7 462 (- 15%)
6e Retriever du Labrador, 7 301 (- 13%)
7e Cavalier King Charles, 6 907 (- 7%)
8e Cocker anglais, 6 857 (+ 1%)
9e Berger américain miniature, 5 581 (+ 18%)
10e Setter anglais, 5 294 (- 16%)