Le rendement moyen français du blé tendre est estimé à 62,4 q/ha, soit une baisse de 15,5 % par rapport à l’année 2023. Ce chiffre est heureusement supérieur de 2016 (53,7 q/ha). Seuls points positifs, la teneur en protéines reste globalement proche du taux de l’année dernière et les indices de chute de Hagberg satisfaisants.

La diminution du rendement concerne tout le territoire, notamment les trois principales régions productrices. On observe une baisse de 18,7 % dans les Hauts-de-France, 19,4 % dans la région Grand-Est et 12,8 % pour le Centre-Val-de-Loire.

Gauthier le Molgat, directeur d’Argus Media France déplore la situation : « Les rendements du blé tendre sous les 60 quinteux pas hectares avaient disparu depuis la fin des années 80 en France. Mais les aléas climatiques nous ramènent en arrière ».

Les facteurs qui ont conduit à cette situation sont multiples, d’une part une mauvaise implantation, une asphyxie des racines à cause d’excès d’eau, une forte pression des maladies et des adventices, des températures trop faibles lors de la phase de reproduction et pour couronner le tout, le manque d’ensoleillement.

L’ensemble des cultures céréalières touché

Le blé dur a atteint son plus bas niveau de production depuis 1997, celle-ci est à 1,2 Mt, soit une baisse de 8,3 % par rapport à l’année précédente, et son rendement est évalué à 49,4 q/ha. La production d’orge serait de 10,4 Mt, soit une baisse de 15,3 % pour cette année. La production d’orge d’hiver à elle aussi diminuée de 26 %, elle est estimée à 7,2 Mt, dus à la baisse des surfaces de 8,8 % et de la diminution du rendement de 18,8 %.

La production pomme de terre de conservation en hausse

Les prévisions de récoltes pour les pommes de terre de conservation sont attendues à 7,5 Mt, soit une hausse de 12,4 % par rapport à l’année précédente. Ce résultat est dû à la hausse de 15,9 % des surfaces entre 2023 et 2024 (178 000 ha), qui compenserait la baisse de 3,1 % du rendement à 42, 3 t/ha. À l’inverse, la production de pommes de terre de féculerie chute de 35,4 % cette année. Celle-ci est due à la baisse des surfaces à la suite de la fermeture de la féculerie d’Haussimont.