L’efficacité du désherbage est jugée bonne cette année grâce notamment au printemps humide qui a favorisé l’action des herbicides racinaires. Les persistances d’action des produits ont pu être accrues dans certains cas à cause des pluies excessives, ainsi on a pu observer quelques effets de sélectivité et de phytotoxicité qui ont ralenti, un temps, le développement des jeunes betteraves.
La météo de ce printemps a aussi entraîné des attaques inédites de limaces. Le parasitisme souterrain a été fort également avec des dégâts importants de tipules, atomaires et même de scutigerelles qui ont conduit à au re-semis de plus de 400 ha en Picardie et Normandie. Sur ces 2 régions, nous faisons le constat d’une population moyenne de betteraves bien inférieure à la moyenne 5 ans. La fin des néonicotinoïdes challenge la filière pour trouver aussi des solutions efficaces de lutte contre ces ravageurs.
Côté pucerons, les fortes précipitations et les faibles températures d’avril et de mai ont été défavorables à la prolifération des pucerons verts aptères pourtant observés depuis le 10 mai dans nos bassins de production betteravier du nord de Paris. Nous commençons néanmoins à apercevoir à mi-juillet quelques ronds de jaunisse dans les champs.
Depuis un mois, les betteraves ont bien rattrapé leur retard au niveau du feuillage : elles sont belles à voir ! Une vigilance accrue sera faite sur la maladie cercosporiose avec l’augmentation des températures et le niveau d’humidité relative que nous avons au champ. Nous ne devons pas revivre les dégâts de la campagne 2023. Un feuillage sain permettra à la betterave de produire tout son potentiel pour une bonne campagne 2024 !