Les données d’épidémiosurveillance permettent de dresser un bilan de la pression de ce printemps 2024.

Des altises observées dans 60 % des sites

Très présent depuis 2019, ce petit coléoptère a cette année été observé dans 60 % des parcelles betteravières, légèrement au-dessus de la moyenne de ces 6 dernières années (45 %) et entraîné des dégâts sur 16 % des betteraves touchées, mais seuls 11 % des sites ont atteint le seuil d’intervention, fixé à 30 feuilles touchées sur 100 feuilles prélevées.

Peu de dégâts des thrips, collemboles et charançons Lixus

Les thrips ont été pénalisés par les conditions plutôt fraîches et les pluies continuelles de ce printemps et ont donc été observés uniquement dans 5 % des sites du réseau, sur 26 % des betteraves en moyenne. De même que les thrips, les adultes Lixus n’ont été observés que dans une dizaine de sites, et n’ont repris leur activité de ponte qu’à partir de juin. Les collemboles, quant à eux, ont été observés dans 13 % des sites, mais sans forcément entraîner beaucoup de dégâts.

Les pucerons verts, limités par les pluies

Si la première observation de pucerons verts aptères au 8 avril laissait présager une forte pression, leur développement a été limité par les pluies continuelles. Ils ont certes atteint la quasi-totalité des parcelles betteravières mais le pourcentage de betteraves touchées est resté inférieur à 20 % et le nombre d’aptères par betterave limité à 1,4 et certains sites situés notamment dans les Flandres n’ont pas atteint le premier seuil d’intervention*.

(*) La faible pression puceron observée ne présage pas de la pression jaunisse.

Les pucerons noirs, peu présents

Les pucerons noirs ont été observés dans moins de la moitié des sites, et leur développement est resté limité également par les conditions climatiques. Ils ont touché en moyenne moins de 30 % des betteraves.

Peu de dégâts de pégomyies

Les pégomyies ont été observées dans 60 % des sites dans la moyenne des 6 dernières années, surtout à partir de la deuxième quinzaine de mai, et ont atteint en moyenne 12 % des betteraves, mais avec un gradient de pression plus important vers le nord des zones betteravières. Peu de parcelles (20 %) ont atteint le seuil d’intervention. ​​​​​