« Nous allons travailler jusqu’au dernier quart d’heure qu’il me sera donné », a promis le 4 janvier, Julien Denormandie. Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui adressait ses vœux à la presse, a insisté sur les priorités à venir de ses trois derniers mois de mandat. Les sujets ne manquent pas : réforme de la Politique agricole commune (PAC), mise en œuvre de la loi Egalim 2, assurance récolte, Varenne de l’eau, présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE)…
Concernant la PAC, le Plan stratégique national (PSN) français a été transmis à la Commission européenne le 23 décembre dernier. Seuls une quinzaine d’États ont été en capacité de transmettre en temps et en heure le projet, a assuré le ministre. Un retour de la Commission est attendu dans les trois mois. Autre dossier en cours : l’adaptation de l’agriculture au changement climatique. « C’est le sujet le plus stratégique des prochaines années. Il faut continuer à nous mobiliser », a insisté le ministre, citant le Varenne de l’eau et la réforme de l’assurance récolte, qui passera au Sénat le 10 février, avant son adaptation dans la foulée en commission mixte paritaire. « C’est une réforme des plus structurantes depuis la mise en place de la politique agricole », s’est félicité Julien Denormandie.
Parmi ses autres dossiers, la réglementation des Zones de non traitement (ZNT). « Nous allons stabiliser le cadre des ZNT, suite à l’injonction du Conseil d’État du 26 juillet 2021, nous allons le faire de manière pragmatique », a-t-il promis. Pour cela, le ministre veut faire « confiance à l’intelligence des territoires, en renvoyant vers les chartes locales, notamment les moyens de prévenance et faire confiance à la science s’agissant des distances, en renvoyant à l’Anses les analyses des molécules ».
Priorités de la France pour la présidence européenne
Enfin, le ministre va consacrer une importante partie de sa fin de mandat à la PFUE (lire l’article du Betteravier français n°1136 du 2 novembre 2021). Julien Denormandie entend « combattre les distorsions de concurrence au sein du marché commun et œuvrer pour la réciprocité des normes, avec des clauses miroirs » aux frontières.
Toujours dans le cadre de la PFUE, le ministre devrait organiser « un grand évènement » autour du marché du carbone agricole, le 1er février, « réunissant tous les acteurs de la filière française ». L’objectif est de « structurer » la filière, a expliqué Julien Denormandie, rappelant que le carbone sera le thème principal de la réunion informelle des ministres de l’Agriculture qui se tiendra du 6 au 8 février.