Les préparations de sol n’ont pas été faciles à effectuer cette année. Elles ont dû être réalisées entre les averses. Malgré cela, la texture du lit de semis est souvent de bonne qualité, surtout pour les plus patients. Les préparations en deux passages sont courantes, ouverture des labours puis préparation du lit de germination. Sur les préparations dans les sols avec plus d’argile, des dessèchements du lit de semences ont pu être occasionnés par les vents du nord d’avril.
Les pluies ont permis des levées homogènes et ont généré des croûtes de battance dans les sols limoneux et de Champagne. Des écroûtages ont été nécessaires pour garantir une bonne population dans ces parcelles.
Le parasitisme bien présent cette année
En 2024, les principaux agresseurs souterrains rencontrés avant couverture sont les limaces (voir encadré). L’année est aussi favorable aux tipules.
Au niveau du parasitisme aérien, les altises et les collemboles ont été observés sur toute la surface betteravière, et ce dès la levée des betteraves. Des traitements spécifiques ont été réalisés pour les altises. Au niveau des pucerons, des aptères verts Myzus persicae ont été remarqués sur les semis de mars dès le début d’avril. Les protections aphicides sont en cours.
Pour rappel, l’ITB conseille d’intervenir à partir de 10 % de plantes porteuses d’aptères verts, en respectant les conditions d’usage des produits autorisés. La dynamique des pucerons peut être suivie avec l’outil « Alerte Pucerons » disponible sur le site internet www.itbfr.org.
Salissement des parcelles
Les pluies régulières ont favorisé les levées d’adventices. Les efficacités des premiers passages sont globalement très satisfaisantes, notamment avec l’efficacité des racinaires. Toutefois, après de fortes températures, les sélectivités sont moyennes pour les premiers semis.
La technologie Conviso Smart, disponible pour la deuxième année, a été implantée sur 14 000 hectares.
Orages du premier mai
Des orages se sont abattus les derniers jours d’avril et les premiers de mai dans l’Aisne, l’Oise, le Val-d’Oise, la Champagne, la Normandie. Parfois accompagnés de grêle, ils ont recouvert les parcelles et ont sectionné les betteraves, ce qui a nécessité des ressemis. Des coulées de boues, des ravines, ont enseveli bon nombre de parcelles dans ces mêmes départements.
Avant toute décision d’un ressemis, l’ITB conseille d’évaluer la population de la parcelle par des comptages sur 6 à 12 rangs contigus sur 10 m. La population minimale pour un ressemis doit être inférieur à 40 000 pieds/ha, soit 18 betteraves/décamètre à 45 ou 20 betteraves/décamètre à 50.
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L’ITB met à disposition des agriculteurs une calculatrice permettant de faciliter les estimations de population de betteraves levées à l’hectare. Elle est disponible sur :
https://www.itbfr.org/outils/calculatrice-betteraves-levees
Expertise : Mise en place de l’expérimentation ITB
La mise en place de l’expérimentation ITB a débuté le 21 mars dans l’Aisne avec le semis des observatoires qui permettront de caractériser les variétés sur des tolérances aux maladies foliaires. 36 plateformes variétés et/ou fongicide ont été semées cette année par les délégations. Ces semis d’expérimentation ont duré jusqu’au 29 avril.
L’humidité persistante de cette année est propice aux attaques de limaces grises et/ou noires.
Les attaques se déroulent de la germination jusqu’au stade 6 feuilles, entraînant des retards de développement et des pertes de pieds. Celles-ci ont d’ailleurs nécessité de nombreux ressemis localisés ou généralisés.
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