Il faudra attendre l’automne et le début de sa commercialisation pour investir dans une bineuse Väderstad, ou plus exactement dans une Thyregod mise aux couleurs du constructeur suédois depuis la reprise par Väderstad des activités binage de Thyregod, en février 2023. La gamme, qui porte le nom d’Extract, se compose de deux machines : la L 16-48 (modèle traîné) et la V 8-36 (modèle porté) qui sera la première à être mise sur le marché au mois d’octobre prochain, précise le constructeur. Ces bineuses se distinguent par une hauteur sous châssis importante, de l’ordre de 80 cm « grâce à un relevage complet des éléments de binage », affirme Ludovic Knab, chef de produit chez Väderstad. La machine opère, pour son guidage, avec une caméra 3D fabriquée par Tillett and Hague qui la laisse approcher à 3 cm de la plante. Le châssis est composé de deux sections indépendantes qui permettent de travailler deux passages de semoirs en même temps. Par exemple, les bineuses de 12 mètres peuvent intervenir dans une parcelle semée avec un semoir de 6 mètres.

Onyx et Lynx

Autre outil, l’Onyx de Kverneland, profite d’un parallélogramme qui peut être précontraint par un ressort jusqu’à une pression de 120 kilos. « De ce fait, dans un travail superficiel à deux centimètres de profondeur dans le sol, la bineuse ne pianote pas », affirme Antoine Roullier, chef des produits pour le travail du sol chez Kverneland. Chaque élément de binage de la machine travaille de façon indépendante et chaque parallélogramme est pilotable via une communication Isobus. D’où la possibilité de couper des sections. Deux interfaces de guidage Lynx (2000 et 3000) avec une caméra colorimétrique Tillett and Hague peuvent être associées à la bineuse. La 2000 – qui pèse 550 kilos – est de loin la plus utilisée (dans 70 % des cas aujourd’hui) ; la 3000 (très lourde avec un poids d’une tonne) étant réservée à des châssis supérieurs à 6,40 mètres et à des machines opérant plutôt dans des pentes. « Des bagues coniques en polymère atténuent les frictions et l’usure lors des mouvements latéraux », précise Antoine Roullier. En option, l’interface peut accueillir une seconde caméra ou des palpeurs pour intervenir sur des plantes très développées. Kverneland annonce pour cet automne l’arrivée de dispositifs de désherbage et de fertilisation localisés grâce à la trémie frontale F-Drill (1 600 ou 2 000 litres) et au système de pulvérisation en bandes i Xtra Life (1 300 litres).

La Flex : changement d’inter-rang sans outils

Spécialiste des matériels pour les techniques culturales simplifiées (TCS) et l’agriculture de conservation, Agrisem se diversifie à son tour dans les équipements de désherbage mécanique. Le constructeur d’Ancenis (Loire-Atlantique) propose une bineuse Flex dont a pu voir un premier exemplaire dans une version de 6 mètres pour 12 rangs espacés de 50 cm lors du dernier Agritechnica, à Hanovre (Allemagne). Cette machine se caractérise par la présence d’un bâti modulable qui autorise une adaptation à plusieurs écartements, et donc de cultures. Elle est pourvue d’une interface coulissante et d’un guidage par caméra. Agrisem souligne que la simplicité d’utilisation a prévalu dans la conception de la bineuse. En d’autres termes, l’accès aux réglages des pièces travaillantes s’effectue aisément et sans outil, ce qui permet de configurer rapidement la machine en fonction du chantier. La Flex bénéficie d’un système de parallélogrammes sur des roulements à billes et à grand dégagement, à la pression sur les éléments de binage régulée hydrauliquement. La rigidité latérale et l’absence de prise de jeu – garanties d’un guidage précis – sont dues à la présence de pivots montés sur des roulements étanches. Le constructeur prévoit de proposer la bineuse dans d’autres versions, actuellement à l’étude.