C’est peut-être le salon de l’agriculture le plus mouvementé qu’on ait jamais connu. Si les agriculteurs avaient levé les barrages routiers en février, leur mouvement de colère n’était pas retombé à l’ouverture le 24 février dernier. Emmanuel Macron, le président de la République, en a fait les frais le premier jour du salon. Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture et Christophe Béchu, le ministre de l’Environnement n’ont pas été non plus épargnés le vendredi 1er mars.

Faut-il sacraliser l’animal ?
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Cela n’a pas empêché les différents responsables politiques de rencontrer les acteurs de la filière tout au long de la semaine sur le stand de l’interprofession de la betterave et du sucre (AIBS). « Avec les membres du Bureau et plusieurs administrateurs de la CGB, nous avons porté les sujets prioritaires pour la betterave », affirme Franck Sander, le président de la CGB. Le syndicat betteravier a notamment demandé au Premier ministre, au ministre de l’Agriculture et au ministre de la Transition écologique que soit intégrée à la loi d’orientation agricole la ré-autorisation de l’acétamipride et de la flupyradifurone pour mieux protéger nos betteraves contre les pucerons et la jaunisse, comme le font aujourd’hui nos voisins européens. Et la betterave n’est pas la seule à vouloir se protéger des ravageurs. Les pommes de terre, les fruits et légumes et les semences, rejoint par la filière noisette (voire p 6), demandent aussi la ré-autorisation de l’acétamipride.

Le sujet ukrainien a également été une nouvelle fois abordé, avec « la nécessité de réduire rapidement et fortement les importations massives de sucre », explique Franck Sander.

Parmi les multiples rencontres du salon, une table ronde a réuni le directeur général de la CGB, Nicolas Rialland, le directeur scientifique de l’Inrae, Christian Huyghe, Émeric Duchesne, un betteravier de l’Oise et la société Agriodor qui présentait le produit qu’elle développe actuellement dans l’objectif de repousser les pucerons de la betterave.

Enfin, la betterave a aussi été présente au travers de réflexions sur l’agriculture régénérative. On peut notamment noter que le groupe Cristal Union annonce une rémunération supplémentaire qui peut aller jusqu’à 5 euros/tonnes pour les agriculteurs engagés dans cette direction.

Faut-il sacraliser l’animal ?
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