Si l’arrêt des néonicotinoïdes a rendu plus difficile la lutte contre les pucerons, il faut agir pour que les pucerons qui arriveront sur les betteraves ne soient pas contaminés par les virus de la jaunisse. Or, les modèles prédisent une date d’arrivée précoce des pucerons cette année.
Pour cela, l’ITB recommande, en cette sortie d’hiver, de détruire toutes les repousses de betterave qui pourraient héberger le virus. Ces dernières sont particulièrement localisées sur les cordons de déterrage ainsi que dans les parcelles qui ont reçu des betteraves en 2023.
Si les cordons de déterrage n’ont pas été épandus ou enfouis à l’automne, l’ITB recommande de les traiter de manière mécanique ou chimique : soit en les « retournant lorsque la terre est suffisamment sèche et maniable », soit via une application de glyphosate « en respectant strictement les conditions réglementaires précisées dans la fiche disponible sur notre site ».
Pour ce qui est des collets, qui repoussent dans une parcelle de betterave implantée en 2023, l’ITB recommande « d’appliquer fin mars/début avril un anti-dicotylédone », dans le cas où des repousses auraient survécu au désherbage d’automne. Attention à « vérifier les usages de chaque produit en fonction de la culture en place » et à ne pas utiliser de sulfonylurée sur des repousses de betteraves Conviso Smart.
Enfin, l’ITB rappelle que cette mesure prophylaxie doit être raisonnée à l’ensemble d’un territoire et pas à l’échelle de l’exploitation. Elle sera d’autant plus efficace que chaque agriculteur la mettra en place.