« Marc Fesneau a fait un point sur les travaux du Plan National de Recherche et Innovation (PNRI), mais il n’a pas évoqué la recherche variétale, qui est financée par les régions (NDLR programmes Flavie et Probeet). C’est dommage, car je pense que la génétique permettra de trouver des solutions efficaces. Il n’y a pas de secret, il faut au moins six ans pour trouver de nouvelles variétés résistantes et productives. Ce délai n’est pas très éloigné, et l’on pourrait éviter que la filière soit sur le fil du rasoir d’ici 2026. Nous sommes inquiets pour la filière. C’est pourquoi j’ai proposé la réintroduction d’un certain nombre de molécules autorisées en Europe, le temps que la recherche aboutisse. Or, le ministre a réaffirmé qu’il ne fera pas marche arrière concernant les dérogations sur les néonicotinoïdes utilisés en Europe et aussi sur la flupyradifurone, qui n’est pourtant pas un néonicotinoïde !
Avec mes collègues des autres régions, nous avons aussi demandé d’instaurer très rapidement des quotas aux importations de sucre ukrainien. Il faut être ultra rapide, car si le travail est engagé au niveau européen, il n’est pas certain que le mécanisme soit opérationnel cette année.
Enfin, nous souhaitons la mise en place d’un outil de gestion des risques. L’ISR, qui est un fonds d’indemnisation pour compenser les fortes pertes, est une idée portée depuis 2017 par la CGB. C’est le moment de lancer ce type d’outil. Et de notre point de vue, nous les régions qui avons déjà financé des études sur l’ISR, la mise en place de cet outil n’a de sens qu’au niveau national ».