« Au 11 janvier, il reste plus de 2000 hectares à arracher sur le littoral Nord-Pas-de-Calais, essentiellement pour l’usine de Lillers, et environ 500 hectares en Seine-Maritime pour Fontaine-le-Dun », estime Jean-Jacques Fatous, de la CGB Hauts-de-France. Si des betteraves avaient pu être récoltées jusqu’au mardi 9 janvier, les arrachages ont été arrêtés dès que le gel a rendu les sols trop durs. Ce dernier facilite les accès aux silos pour les camions mais perturbe néanmoins les opérations de déterrage et de chargement, particulièrement celles réalisés avec les avaleurs, puisque certains silos se sont pris en masse. La vitesse du dégel déterminera les dégâts que le froid pourrait occasionner sur les betteraves en périphérie du silo. « Les derniers jours de la campagne pourraient être un peu délicats pour les dernières betteraves qui ont pris le coup de gel. En effet, la betterave se dégrade sérieusement une douzaine de jours après le dégel », explique Jean-Jacques Fatous. Il explique qu’une betterave dégelée et dégradée est considérée comme non marchande et n’est donc pas payée au planteur. Par ailleurs, même en faible quantité (1,5 à 2 %), elle perturbe le process sucrier. Selon lui, toutes les usines devraient terminer la campagne pour la fin du mois de janvier, à l’exception de Fontaine-le-Dun, qui ne devrait pas finir avant la première décade de février et, peut-être de Lillers qui pourrait jouer les prolongations pour travailler les betteraves encore en terre.
Côté rendement, le chiffre de 83 tonnes/hectare a été atteint mais les rendements ne progressent plus. La richesse moyenne est passée sous le seuil des 17°s, en raison en raison de celle des betteraves réceptionnées ces dernières semaines, qui est tout juste de 16,5°s. La tare terre s’est stabilisée et est même en légère baisse. « Il faut y voir ici l’effet du bâchage top tex qui a favorisé le ressuyage des silos », affirme Jean-Jacques Fatous.
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