85 % des surfaces sont arrachées dans le Nord Pas-de-Calais, contre 90 % en Picardie et presque 100 % en Champagne, explique Jean-Jacques Fatous, le directeur adjoint de la CGB de la Somme. « Les machines et les hommes souffrent beaucoup cette campagne ! », rajoute-t-il.
Au sud de Paris et en Alsace, la campagne se termine. L’usine de Fontaine-le-Dun, en Normandie, serait à seulement 80 % des surfaces sortie de terre à date. Malheureusement, quelques parcelles, ou bout de parcelles, très critiques sont abandonnées, tout au moins pour l’instant. Dans la plupart des cas, la topographie a empêché l’évacuation de l’eau, dans des fonds de cuvette par exemple. Comme on pouvait s’y attendre, la tare-terre moyenne des betteraves des derniers jours dépasse les 15 % et se situe même à plus de 20 % dans certaines usines, ce qui porte la moyenne de l’année à 11 % (grâce à un bon début de campagne), affirme Jean-Jacques Fatous.
« Les usines ont toutes pris la décision d’enlever prioritairement les silos arrachés lors de l’épisode de gel du début du mois de décembre », explique-t-il, en précisant que cela a bouleversé des plannings déjà perturbés par l’année atypique. La plupart des silos arrachés avant cette vague de froid ont pu être protégés. Néanmoins, « on peut constater dans les centres de réception que quelques betteraves comportant des traces de gel se dégradent et sont donc considérées comme non marchandes (non payées) ».
Côté rendement, la richesse continue de descendre à des niveaux moyens de 16,5°S à 16,7°S. La moyenne de l’année s’établit, à date, autour de 17°S. Si le poids racine moyen annuel se situe autour de 77 tonnes/hectare, le rendement à 16°S devrait avoisiner 83 tonnes/hectare.