Pendant que sur le stand de New Holland à Agritechnica la nouvelle CR 11 carrossée « couleur or » faisait se pâmer la foule des visiteurs, plus discrète dans son coin, une CX 8.90 retenait l’attention. Les moissons de 2024 verront en effet arriver dans les parcelles une nouvelle génération de la série des CX 7 et CX 8 apparues sur le marché il y a plus de vingt ans. « Elles ne devraient pas passer inaperçues », est convaincu Paul Vincant, responsable « produits » chez New Holland France. Comme toute machine italienne, le design a été revu et soigné : « Elles ont droit au nouveau look Natural Flow qui est la signature de New Holland, avec le logo CX ». La gamme qui réunit deux modèles de CX 7 (7.80 et 7.90) et trois modèles de CX 8 (8.70, 8.80 et 8.90), est motorisée par un FPT Cursor 9 (9 litres de cylindrée) délivrant comme puissance maximum de 340 ch (CX 7.80) à 460 ch (CX 8.90). Sur ces moissonneuses-batteuses conventionnelles, la séparation s’effectue grâce à un séparateur rotatif et des secoueurs à régime variable (cinq sur les CX 7 ; six sur les CX 8). La capacité de la trémie est comprise entre 9 000 litres (CX 7.80) et 12 500 litres (CX 8.90). Outre l’aspect extérieur de la machine, la nouveauté se trouve dans la cabine au confort amélioré grâce à un nouveau siège pour le chauffeur, un nouvel autoradio et un habillage intérieur jaune et noir. Le jaune est également la nouvelle teinte – à la place du noir – du châssis de la machine pour en « faciliter la maintenance par un repérage plus facile des éléments », indique Paul Vincant. Point important, les nouvelles CX 7 et 8 bénéficient désormais d’un support du chariot de coupe renforcé par une plaque plus épaisse qu’auparavant.
Couvercle de rotor
New Holland n’a pas non plus oublié les CR, ses machines à double rotor, famille où figure la CR 10.90 détentrice du record du plus grand volume de blé récolté en huit heures (797 tonnes). Si l’on met de côté la CR 11, star d’Agritechnica, la série des CR reste composée de six modèles : trois avec un châssis de rotor de 17 pouces (CR 7.80, 7.90 et 8.80) et trois avec un 22 pouces (CR 8.90, 9.90 et 10.90). Les machines sont animées par un FPT Cursor de 9 à 16 litres de cylindrée dont la puissance maximale va de 415 ch (CR 7.80) à 700 ch (CR 10.90). Au milieu de la gamme, trois moissonneuses-batteuses affichent une puissance maximale supérieure à 500 ch (517 ch pour la 8.80, 544 ch pour la 8.90 et jusqu’à 600 ch pour la 9.90). La plus petite capacité de trémie est de 10 500 litres sur la CR 7.80 ; la plus grande de 14 500 litres sur la CR 10.90. À noter que sur les CR 8.90 et 9.90, il est possible de choisir entre deux volumes de trémie : 12 500 ou 14 500 litres. Le constructeur annonce des débits de vidange de la trémie de 126 litres par seconde sur les châssis de rotor de 17 pouces, et de 126 à 159 litres sur les 22 pouces. New Holland a apporté quelques évolutions sur les machines de dernière génération. Le couvercle de rotor est à réglage électrique sur les châssis de 17 pouces. « C’était déjà le cas sur les 22 pouces. Le réglage est manuel ou automatique grâce au système Intellisense. Cela facilite le flux de la paille et ça a un effet positif sur la consommation de carburant », explique Paul Vincant. Dès 2024, le panel de récoltes traitées par Intellisense (blé, orge, maïs, colza, soja) va s’élargir à l’avoine et au sorgho. Intellisense est présent sur toutes les CR, de même que le calculateur Nutrisense qui mesure la teneur en protéines de la récolte, et celle de l’huile. « C’est utile pour les agriculteurs qui conservent le grain sur l’exploitation », souligne Paul Vincant. Les moissonneuses-batteuses disposent de série d’un calculateur (Intellicruise) qui gère l’avancement selon la pente et la charge moteur. Avec Intellisense, le chauffeur peut sélectionner quatre stratégies : obtenir un taux de pertes limité, moissonner à la capacité maximum du moteur (débit de chantier), opter pour un rendement fixe ou une qualité de grain optimale. Comme sur les CX, les CR profitent d’une cabine plus confortable avec un nouveau siège. L’écran Intelliview IV peut recevoir les images des trois caméras maintenant montées d’usine par le constructeur. Elles sont installées sur le tube de vidange, la hotte et le crochet du chariot de coupe.
Comme sur les ensileuses du constructeur, les moissonneuses-batteuses sont équipées des mêmes nouveaux patins (système Autofloat) chargés d’améliorer l’automatisme de suivi du sol. Ils sont maintenant fixés sur le tablier mobile (Varifeed) de sorte que le point de contact soit plus proche du lamier et le temps de réaction plus rapide. Le transport est aussi plus confortable grâce à des plaques dédiées qui maintiennent les patins sur le chariot de coupe. L’Autofloat fait appel, pendant la récolte, à des vannes hydrauliques et à des algorithmes pour « coller » la barre de coupe au terrain, sans risque d’entrer dans le sol, et la maintenir à une hauteur régulière de fauche. Le constructeur dispose de barres de coupe adaptées à toutes les cultures et conditions de chantier. La coupe Varifeed demeure le « best seller », en particulier dans la largeur de 12,50 m. Le lamier offre une amplitude avant-arrière de 575 mm, tandis que la vis sans fin (660 mm de diamètre) assure l’alimentation. Le transport du flux de la récolte sous la vis est assuré par des doigts escamotables placés entre chacune de ses spires.