Les arrachages ont été fortement ralentis par les pluies. Au 23 novembre, la CGB estimait que 60 % des betteraves étaient récoltés, contre 80 % en année normale. Dans le Nord-Pas-de-Calais, on était même à seulement 55 %. Plusieurs centaines d’hectares sont inondés sur le littoral des Hauts-de-France (bas champs picards et wateringues). D’autres champs dans les vallées, comme celles de l’Aisne et de la Marne, sont saturés. Le stock de betteraves était donc tendu pour beaucoup d’usines – 4 à 5 jours dans le Nord-Pas-de-Calais – malgré une baisse de la cadence des usines. Les pluies désorganisent les plannings d’enlèvements et obligent à effectuer des transferts de betteraves entre les usines. Logiquement, la tare terre, qui était restée autour de 6 % jusqu’au 22 octobre, s’est envolée pour s’approcher des 15 % fin novembre.
La richesse en sucre plonge
La faible richesse en sucre est une des caractéristiques marquantes de cette campagne betteravière. A environ 16,5 °S en début de campagne, elle a d’abord enregistré une faible progression en début de campagne, à cause de l’explosion de la cercosporiose et de la minéralisation de l’azote. Mais, à partir du 22 octobre, la courbe de la richesse s’est inversée, suite aux fortes précipitations. Aujourd’hui, les betteraves rentrent dans les sucreries françaises avec une richesse en moyenne inférieure à 17 °S.
Bien que le poids des racines soit bon, le rendement national cumulé est estimé par la CGB à 82 t/ha à 16°S au 20 novembre. L’Aisne est très pénalisée par la richesse et c’est en Champagne que les rendements sont les meilleurs. On peut encore espérer un gain de 2 à 3 tonnes d’ici la fin de la campagne.