Efficacité de produits de biocontrôle aphicides
Dans le cadre des projets ABCD-B (2019-2020) et du PNRI (depuis 2021), l’ITB évalue l’efficacité de produits de biocontrôle aphicides pour réduire les populations de pucerons verts au champ. Parmi la quinzaine de substances actives testées au champ, la plus prometteuse à ce jour est le Lecanicillium muscarium, un champignon entomopathogène. Pour la période 2019-2022, l’efficacité estimée par le modèle est de 45 % 14 jours après le premier traitement avec ce produit de biocontrôle. La variabilité entre l’efficacité mesurée dans les essais individuels est néanmoins importante. En comparaison, les aphicides conventionnels (spirotetramat et flonicamide) ont une efficacité à 14 jours d’environ 80 %. Ce champignon entomopathogène n’est pas homologué sur la betterave, à ce jour. Les produits de biocontrôle sont appliqués deux fois dans ces essais, à une semaine d’intervalle et les aphicides chimiques une seule fois.
La faible pression pucerons et jaunisse en 2023 sur les essais de biocontrôle ne permet pas de les utiliser pour les intégrer au modèle présenté ci-contre.
Il est maintenant nécessaire de compléter les données sur l’efficacité de ces produits, pour gagner en précision sur les résultats. Des stratégies d’utilisation en combinaison avec des aphicides conventionnels et avec d’autres méthodes alternatives (plantes compagnes, …) seront également étudiées.
Des médiateurs chimiques utilisés préventivement
L’ITB évalue également des médiateurs chimiques sur les fermes pilotes d’expérimentation du PNRI pour perturber les pucerons ou attirer les auxiliaires :
– des phéromones qui attirent les auxiliaires et réduiraient les populations de pucerons. Ce produit est présenté sous la forme d’une solution liquide pulvérisable, en mélange avec d’autres produits,
– des allomones, parfums naturels de plantes qui auraient une triple action répulsive, de perturbation de l’alimentation et de baisse de la reproduction des pucerons. Les odeurs sont formulées dans des granulés à appliquer à l’aide d’un épandeur centrifuge.
Une évaluation approfondie de ces médiateurs chimiques sera conduite en 2024.