La gamme Lexion lancée en 1995, fut présentée à l’époque comme une évolution importante dans le domaine de la récolte. Vingt-cinq ans plus tard, Claas entame une nouvelle révolution avec plusieurs innovations sur les séries 5000 et 6000 à cinq et six secoueurs. Le principal change- ment se nomme APS Synflow Walker, récompensé en novembre dernier par une médaille d’argent au salon du machinisme agricole Agritechnica. « Il comprend quatre éléments, explique Thibaud Lefebvre, chef produit moisson chez Claas : un accélérateur de la récolte dénommé APS, un batteur de 755 mm, un séparateur centrifuge de 600 mm et un tire-paille. Sur chaque organe, les vitesses de rotation et l’écartement des contre-batteurs sont synchronisés. La machine s’adapte ainsi à tous les types de récoltes quel que soit le volume de végétation. Ce point est essentiel pour conserver la qualité de la paille ».
Comparé aux anciennes versions, le diamètre du batteur a augmenté, passant de 600 à 755 mn. Désormais il tourne moins vite, mais a besoin de plus de couple. D’où l’intérêt de l’APS situé en amont du batteur : il accélère le flux de matière qui sort du convoyeur et assure ainsi une alimentation régulière des éléments situés en aval. La surface du contre-batteur a aussi nettement augmenté améliorant ainsi le débit des machines. Avec ce nouveau schéma, le flux suit un parcours plus rectiligne ce qui se ressent sur les consommations de carburant avec des baisses allant jusqu’à 15 %. À noter que le contre-batteur s’extrait facilement du côté gauche de la machine lors des changements de cultures. L’opération ne dure que 45 mm sur une Lexion à roues et seulement 15 mn sur une version équipée des chenilles Terra Trac de 3e génération.
Intensité du battage piloté en cabine
Lorsqu’un battage plus intensif est nécessaire (paille verte, conditions difficiles, graines de trèfle ou de luzerne…), le chauffeur a la possibilité depuis son poste de conduite de piloter l’ajout de deux contre-battes. Il peut aussi activer la mise en place d’une tôle d’ébarbage supplémentaire pour générer plus de frictions. Des réglages en cabines plus nombreux et plus simples grâce à la fonction Cemos Automatic qui adapte le fonctionnement des différents organes selon les choix définis au départ par le chauffeur. Ces automatismes assurent un réglage optimal tout au long du chantier. Le nettoyage du grain est assuré par le caisson Jet Stream issus des modèles hybrides. Ainsi, une Lexion 5000 à cinq secoueurs hérite des Lexion 760 tandis que les 6000, du caisson des Lexion 780. Le système 3D est efficace y compris dans les dévers allant jusqu’à 20 %. Le capteur de rendement Quantimeter se situe désormais au point de sortie de l’élévateur à grains. La mesure s’effectue indépendamment du poids spécifique. Claas a également conçu une nouvelle cabine apportant un soin tout particulier à l’insonorisation. L’accoudoir à droite regroupe toutes les fonctions de réglages avec des touches d’accès faciles à identifier et à manipuler. Cet accoudoir se prolonge par la nouvelle console de commande Cébis Touch. Le chauffeur visualise en permanence les réglages et peut les modifier s’il le souhaite d’une simple impulsion sur l’écran.
Les Lexion 5000 et 6000 possèdent des moteurs MAN ou Mercedes-Benz de 313 à 507 ch. Claas les a dotés du système Dynamic Power ajustant la courbe de puissance du moteur en fonction des besoins de la machine. Cette modulation évite de surconsommer du carburant, avec à la clé des économies allant jusqu’à 10 % de GNR. « Avec cette nouvelle génération de Lexion, nous avons mesuré une augmentation des débits de chantier de 25 %, conclut Thibaud Lefebvre. L’été dernier, la Lexion 6900 a récolté en moyenne 43,7 t/h sur une durée de huit heures consécutives de chantier avec des pertes inférieures à 1 %. Il s’agit d’un nouveau record établi par Claas pour une machine à six secoueurs ».
Julien Dedenon