« Nous sommes à la recherche de 11 000 ha supplémentaires à Connantre et entre 2 500 et 2 700 hectares dans la zone d’Artenay », déclare Émilien Rose, président du conseil coopératif de Tereos. En effet, le groupe sucrier constate que les surfaces sont actuellement insuffisantes, pour que les deux usines puissent atteindre 110 jours de campagne.
À Connantre (Marne), les coopérateurs qui étaient très chargés en betteraves ont baissé leurs surfaces ces dernières années. Or, la sucrerie a investi dans un nouveau lavoir, qui permet d’augmenter sa capacité de production. Dans la région d’Artenay (Loiret), certains planteurs échaudés par la jaunisse se sont tournés vers la production de tournesol.
Le conseil coopératif a donc décidé, le 11 juillet, de proposer, uniquement aux coopérateurs de ces deux usines, un système de contrat additionnel au contrat de base, sans devoir apporter de capital. Un engagement d’une année permettra aussi de recevoir 90 % du prix de base de betterave, alors qu’un engagement sur deux ans ou plus, fera bénéficier de 95 % du prix de base. « Chez Tereos, on n’a qu’une seule référence de prix de betteraves, rappelle le secrétaire général David Sergent. Ces betteraves seront payées avec la même séquence de fixation de prix et la même grille ».
Pour tous les coopérateurs, le conseil coopératif a aussi pris la décision d’augmenter la prime d’engagement, qui passera de 0,40 € à 1,50 € quand le coopérateur emblavera a minima 100 % de son objectif de surface ou qu’il livrera 100 % de son volume engagé. En effet, Tereos a constaté l’année dernière que 30 % seulement de ses coopérateurs avaient livré les tonnages engagés.
Tereos compte aussi sur des agriculteurs qui souhaitent libérer leurs parts sociales liées à la pomme de terre fécule et les transformer en part de betteraves ou de luzerne.
La coopérative annonce également qu’il y aura probablement un ajustement de prix sur les betteraves 2022 au mois de septembre, quand les ventes d’alcool et d’éthanol seront finalisées. Pour la luzerne, les engagements commerciaux progressent maintenant en fonction des prix élevés des pellets. Tereos s’est donc engagé à payer au minimum les luzernes 2023 à 138 €/t de matière sèche (hors intérêts et dividendes aux parts, qui pourraient être d’environ 6 €/t en juin 2024). La rémunération de la luzerne 2023 pourrait donc atteindre 144 €/t de matière sèche.