Les dix jours de moins par rapport à l’année dernière (116 jours) s’expliquent essentiellement par la baisse des surfaces emblavées : 451 000 ha cette année, contre 482 000 ha en 2018. En revanche, le rendement moyen prévu cette année (83,5 t/ha à 16°S selon la CGB et 82,2 t/ha à 16°S selon le service de statistique du ministère de l’Agriculture) est légèrement supérieur à celui de l’année dernière (81,9 t/ha à 16°S) mais bien au-dessous de celui de 2017, qui était de 96,1 t/ha.
Pour le groupe Tereos, les résultats des derniers prélèvements laissent présager un rendement moyen de 86 t/ha à 16°S, inférieur à la moyenne des cinq dernières années. « Néanmoins, la sécheresse se traduit par des prévisions de rendement très contrastées selon les régions et même au sein d’une même région : plus de 90 t/ha à 16°S pour les usines de la région Nord, près de 90 t/ha à 16°S pour le sud de Paris, d’environ 80 à 85 t/ha à 16°S pour la Picardie et légèrement plus de 80 t/ha à 16°S pour le Grand Est », indique Tereos. Les premières réception de betteraves ont commencé le 16 septembre dans les usines de Cagny, Étrépagny, Boiry, Lillers et Nangis. Les hétérogénéités de rendement sont importantes en Seine-et-Marne, tandis que le taux de sucre oscille par exemple entre 19 et 19,5°S dans le Nord. Globalement, les betteraves
sont petites et riches en sucre. Les machines sont ensuite entrées en action dans l’Oise et l’Aisne. Les premiers arrachages se sont faits dans des sols très secs, rendant difficile les travaux et engendrant des pertes de betteraves. Dans l’Oise, les betteraves souffrent du manque d’eau avec des niveaux plus ou moins importants selon les parcelles. Les dernières pluies significatives datent des 17 et 18 août derniers. « Dans ces champs, la végétation ne se redresse pas durant la nuit », note l’ITB de l’Oise. C’est le signe d’un stress hydrique. Les betteraves attendent la pluie !
F.-X. D.