Avec un retard lié aux dates de semis parfois très tardives, les betteraves étaient au stade couverture à 50 % au 15 juin, en moyenne, en France. La fourchette varie entre 30 % et 100 % en fonction des dates de semis. « Ça pousse bien, mais il manque de l’eau depuis le 15 mai. Nous sommes en retard par rapport à l’année précédente », constate Ghislain Malatesta, directeur du département expérimentation et expertises régionales de l’ITB. Les réserves en eau des sols sont plus faibles dans toutes les zones betteravières, à cause de la sécheresse et du vent venu du nord-est. Par exemple dans l’Aisne, la réserve de survie était entamée au 9 juin dans les sols dont la réserve utile (RU) était inférieure à 150 mm. Côté désherbage, on est globalement sur une année « propre », même si l’absence de pluie assèche les sols : « actuellement, c’est tellement sec que les bineuses ont du mal à passer », déclare Ghislain Malatesta. Les fortes températures ont été favorables aux vols des pucerons verts dans l’ensemble des parcelles, mais de façon plus modérée que l’année précédente. Il n’y avait pas de jaunisse observée au 15 juin 2023.