Dans quel état d’esprit prenez-vous la présidence de Tereos ?
Je viens de passer une année aux côtés de François Leroux et des anciens membres du conseil de surveillance et je souhaite tout d’abord les remercier pour le travail qu’ils ont effectué pour les 12 000 coopérateurs et les 25 000 salariés de Tereos. Quant à mon état d’esprit, je suis constructif. L’assemblée générale a mis en place une nouvelle équipe qui doit conduire Tereos à la réussite. Nous devons poursuivre notre recherche d’une meilleure rémunération pour la betterave, la pomme de terre et la luzerne. Le rôle de Tereos est majeur pour l’équilibre économique de nos exploitations. Nous n’avons plus de temps à perdre.
Quelle sera votre méthode pour rassembler l’ensemble des coopérateurs ?
La première mission du conseil de surveillance est de structurer la nouvelle équipe. Parmi les 24 membres, 11 sont nouveaux dans la fonction. Nous avons programmé des sessions de formations pour qu’ils découvrent en profondeur la coopérative et l’étendue de leur mission. Nous allons également proposer des formations généralistes pour l‘ensemble des élus de Tereos et notamment les jeunes, car l’objectif est aussi d’assurer la relève. Et puis, nous allons proposer de recréer des commissions betteravières par usine, qui seront le premier maillon de communication entre l’adhérent et la structure d’encadrement. Nous rassemblerons les adhérents autour de leur motivation pour les productions du groupe Tereos en les impliquant dans les commissions betterave, nutrition animale, pomme de terre ou luzerne. Le travail en groupe sera ma méthode pour que les gens apprennent à se connaître. C’est peut-être une vieille méthode, mais je sais par expérience qu’elle fonctionne.
Y aura-t-il une inflexion de la stratégie ?
Dans une coopérative, quelle que soit sa taille, les élus sont au service du revenu des coopérateurs. La coopérative garantit une rémunération en assurant les débouchés dans le temps. Chez Tereos nous avons pris notre destin en main depuis longtemps. D’abord avec la reprise de Béghin Say dès 2002. Après avoir acquis nos outils de production et suite à l’annonce de la libéralisation du marché du sucre en Europe, la feuille de route a été de configurer le groupe pour faire face à un marché ouvert sur le monde. La diversification dans le blé, la pomme de terre et la luzerne était une réponse pour accompagner le revenu de nos exploitations betteravières dans un nouvel environnement économique. Nous avons fixé un cap et nous le tiendrons.
Propos recueillis par François-Xavier Duquenne