Pour les agriculteurs qui ont utilisé les lots non conformes de Marquis et de Goltix Duo, la quasi-totalité des indemnisations a été réglée. Sauf pour les coopérateurs de Tereos qui n’ont pas obtenu à ce jour le versement de 1,63 €/t, correspondant à un ajustement de rémunération sur la campagne 2021, annoncé le 6 septembre 2022 par Tereos. « La CGB a été d’une grande aide pour les négociations avec Adama concernant l’indemnisation, mais il nous manque toujours ce 1,63 €/t », déclare Cyriac Felix, planteur Tereos dans la Marne et entrepreneur. Suite à des réclamations, Tereos a annoncé à ses adhérents, le 28 novembre, avoir pris contact avec Adama et leurs experts, afin que le complément soit pris en charge puis intégré à leur préjudice « industriel et commercial », en cours d’évaluation. Adama a annoncé ne pas y donner suite, l’ajustement de 1,63 €/t n’étant pas connu et donc pas indiqué dans le montant du solde de tout compte, initialement signé en avril 2022. Malgré une demande de geste commercial, la réclamation reste sans réponse.
Les ETA, l’AIBS et les groupes sucriers restent dans le flou
Les indemnisations pour les entreprises de travaux agricoles (ETA), indirectement touchées par la destruction de betteraves ne sont toujours pas soldées, malgré quelques mouvements sur ce dossier. « C’est pourtant non négligeable pour certaines entreprises », déclare Gérard Maréchal, président des ETA des Hauts-de-France. Après de nouvelles demandes de documents de la part d’Adama, les derniers dossiers ont été transmis il y a un mois, comprenant notamment leurs derniers comptes de résultats. Cette demande pose question sur la potentielle indemnisation des ETA. Certaines entreprises ont dû chercher des hectares ailleurs. « Nous sommes des chefs d’entreprise, donc nous avons réagi pour trouver d’autres chantiers, mais il y a quand même eu des pertes », précise le président des ETA des Hauts-de-France. « Ils nous ont également demandé s’il y avait eu des travaux de destruction de betteraves, ce qui sous-entend une récupération de chiffre d’affaires », ajoute-t-il. « Nous avons envoyé 5 années de comptabilité : nos comptes de résultat, nos factures et remboursements d’emprunts des machines », indique de son côté Marie-Claude Phelizon, secrétaire générale des EDT Marne Ardennes. « En tant que planteur, on nous a déduit une somme correspondant aux frais d’arrachage, qui n’a pas été versée ensuite aux ETA », regrette ainsi Cyriac Felix.
« La CGB a rappelé récemment dans un courrier adressé à la société Adama qu’elle a pris l’engagement de dédommager l’ensemble des acteurs de la filière, y compris l’AIBS et les fabricants de sucre, et a réitéré sa demande que cette indemnisation aboutisse rapidement », indique Cyril Cogniard, président de la CGB Champagne Bourgogne.
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