Une carte interactive du risque
Comme les années précédentes, Alerte Pucerons est basé sur les observations régulières de la pression en pucerons verts aptères de l’espèce Myzus persicae, réalisées par les experts de la filière (ITB, services agronomiques de sucreries et autres observateurs). Les données sont mises à jour automatiquement dès leur validation, pendant toute la durée de la période de sensibilité des betteraves. Les informations sont synthétisées sous la forme d’une carte interactive avec une légende simple. Chaque parcelle correspond à un figuré dont la couleur indique le nombre de traitements conseillés (déjà réalisés ou à venir) sur la base du seuil recommandé de 10 % de plantes avec présence d’au moins un aptère vert et de l’expertise de l’ITB. Des détails supplémentaires sont disponibles en cliquant sur les parcelles. Toutefois, la pression des pucerons étant très variable localement, il est fortement conseillé de prendre en compte la situation de plusieurs sites et d’aller réaliser des comptages dans ses parcelles avant d’intervenir.
Les bioagresseurs de la betterave sous surveillance
Le réseau de Suivi Biologique du Territoire (SBT) se met en place en ce début de campagne betteravière afin de suivre l’apparition des bioagresseurs de la culture et d’alerter, si leur développement justifie une intervention. Au total, 300 parcelles sont scrutées chaque semaine au moyen d’une cinquantaine de variables (présence de ravageurs, de maladies, des auxiliaires, etc.). Représentatifs des pratiques agricoles et suivis par les experts de la filière, ces champs permettent l’édition d’une synthèse hebdomadaire dans le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) ainsi que la publication des notes d’informations régionales de l’ITB. Aussi, les outils numériques rendent possible de nouvelles valorisations de cet important volume de données sous la forme de modèles et d’outils d’aide à la décision.
Les cartes de cette page représentent les prévisions d’abondance de pucerons estimées par un des modèles de l’UMR IGEPP. Comme présenté dans le BF n°1161, le projet Sepim (Surveillance, évaluation, prévision, interpolation et mitigation des risques relatifs à la jaunisse de la betterave) du PNRI (Plan National de Recherche et Innovation) comporte plusieurs travaux de modélisation. L’équipe de chercheurs a ainsi travaillé à prédire le nombre de Myzus persicae volant à un endroit donné au cours de la campagne betteravière. Cette tâche a nécessité les données historiques de captures des tours à succion Agraphid, afin de mesurer cette variable complexe. Un processus d’optimisation a ensuite été appliqué afin d’identifier les facteurs météo et la période temporelle les plus à même d’estimer le risque. Ici, les températures relativement douces de décembre à mars indiquent, pour 2023, un nombre de pucerons proche de 2022, tout en étant plus faible que 2020.