Suite à l’annonce de la fermeture d’Escaudoeuvres, les signataires du texte (la délégation écologiste au conseil régional des Hauts-de-France, le groupe écologiste au conseil départemental du Nord, le groupe local Europe Ecologie Les Verts du Cambrésis, la section Europe Ecologie Les Verts Nord Pas-de-Calais) dénoncent « une logique purement financière » qui vise « à faire baisser les coûts de cette entreprise pour augmenter ses bénéfices ». Se pose alors la question de savoir si une coopérative agricole n’a pas pour but de faire du bénéfice pour rémunérer correctement les betteraves de ses adhérents, surtout en temps de crise, et, dans le cas de Tereos, de se désendetter. Le communiqué y répond une dénonçant « une coopérative, qui n’en a que le nom », et qui agirait « contre ses adhérents agriculteurs ». Mais les signataires ne précisent pas comment.
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Les solutions alternatives « efficaces »
Par ailleurs, les membres et élus engagés dans le parti EELV et signataires du texte affirment que « l’interdiction de l’usage des néonicotinoïdes ne doit pas servir de prétexte à cette annonce ». En effet, selon eux, « l’Anses a montré dès 2020 que 4 alternatives efficaces aux néonicotinoïdes existent à ce jour ». Pour information, les « alternatives efficaces visées » sont le recours aux insecticides Movento et Teppeki, le paillage des champs de betteraves (2,5 t de paille / ha) et la diminution de l’apport azoté minéral et son remplacement par des produits organiques. Comme nous l’avions précisé le 12 janvier 2023, au-delà de l’efficacité de ces pratiques qui reste discutable, l’Anses n’a pas évalué la mise en œuvre concrète et du coût de ces solutions, la disponibilité du lombricompost et les impacts sur la croissance de la betterave d’une faible disponibilité en azote.
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Selon les signataires, le Plan National de recherche et d’Innovation a mis en évidence l’existence d’autres solutions plus naturelles (plantes hôtes, utilisation de phéromones ou d’auxiliaires, …) ». Force est de constater que le parti EELV et les acteurs du PNRI n’ont pas la même définition du mot « solution » (prise en compte de l’efficacité, du coût, de la temporalité). Par contre, on peut noter que le communiqué de presse ne mentionne pas la recherche variétale, qui est considérée comme la principale solution à moyen terme.
Par ailleurs, les « écologistes » dénoncent « un manque d’anticipation de la direction de Tereos, qui aurait pu financer des solutions alternatives ».
Mais un appel à trouver des solutions alternatives « efficaces »
Quelques lignes après l’affirmation de l’existence des « 4 alternatives efficaces à ce jour », les signataires appellent quand même le gouvernement et la région des Hauts-de-France à « accélérer leur soutien à la recherche et à la mise en œuvre de méthodes alternatives aux néonicotinoïdes ». On peut se demander pourquoi financer la recherche d’alternatives efficaces si certaines sont déjà disponibles.
Alors que l’agriculture biologique traverse une crise de la demande, les « écologistes » signataires appellent aussi au développement de la filière de sucre bio.
Enfin, le texte rappelle une nouvelle fois « le besoin de changement de modèle d’une agriculture intensive à bout de souffle », sans toutefois préciser ce que serait le nouveau modèle.
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