Petite forme pour l’activité économique de la coopération agricole française en 2018. Lors de son congrès le 20 décembre, Coop de France a publié le bilan économique annuel du secteur. Après des années de développement, dû à des acquisitions mais aussi à de la croissance interne, le secteur a vu son chiffre d’affaires reculer à 84,4 milliards d’euros sur 2017-2018, contre 85,9 Mds un an plus tôt. Avec 53 opérations (contre 80 en 2017), la coopération agricole a acquis 382 M€ en 2018 mais en a cédé 1,965 Md€, soit un solde négatif de 1,583 Md€ (contre un gain net de 1,873 Md€ en 2017). Plusieurs cessions majeures, intervenues en 2018, expliquent ce recul historique du poids de la coopération agricole. C’est le cas en particulier de Neovia, la branche nutrition animale d’InVivo, en passe d’être vendue au géant américain ADM ou du volailler Doux (filiale du groupe Terrena) au leader du secteur, LDC.

Cristal Union en forme

Les différentes cessions intervenues au cours de l’année ont quelque peu rebattu les cartes dans le classement annuel des groupes coopératifs (voir tableau). Terrena a cédé sa deuxième place au normand Agrial dans le classement des premiers groupes français. De son côté, InVivo, toujours premier groupe coopératif français en Europe, perd une place (9e) dans le classement des 20 premiers groupes coopératifs européens, suivi de près par Agrial à la 10e place. Si Tereos reste à la cinquième place française, Cristal Union gagne, lui, une place, passant au 7e rang prenant la place d’Axéréal qui descend à la 8e place. Faisant son entrée en 20e position du classement français cette année, le groupe de Castelnaudary (Aude), Arterris, a ravi la place de CapSeine, grâce aux rachats récents des grossistes Canu (abats) et de JMO Prim (fruits et légumes).

A.C.

Faut-il sacraliser l’animal ?