Selon les estimations de l’Association polonaise de la pomme de terre, 260 000 exploitations agricoles cultivaient sur 181 700 hectares en 2022, contre 204 300 ha l’année précédente. Aussi, rapportée au nombre d’exploitations agricoles recensées, la superficie moyenne plantée est faible. Elle n’excède pas un hectare par exploitation.
En 2022, le rendement moyen de la culture de pommes de terre a été de 30,8 t/ha. L’année précédente, il était de 30 t/ha.
Mais ces moyennes masquent d’importantes disparités entre les exploitations les plus intensives et les autres. L’an passé, les conditions climatiques inter-régionales ont aussi beaucoup influé sur les rendements.
Pour la saison 2022-2023, l’industrie agroalimentaire prévoit la transformation de 2,2 millions de tonnes (Mt) de pommes de terre.
Durant la précédente, environ 30 % de la production polonaise de tubercules a été consommée en frais (2 Mt) et en primeur (375 000 t). Par ailleurs 2,5 Mt de pommes de terre ont été utilisées par l’industrie.
Une production bio très marginale
En 2021, seuls 1 400 ha de pommes de terre bio ont été plantés et 23 000 tonnes ont été récoltées. Les consommateurs polonais de pommes de terre biologiques sont des urbains. Leurs choix se portent de plus en plus vers des produits transformés.
Un des volets du PSN de la PAC 2023-2027 portera sur la conversion de nouveaux agriculteurs à l’agriculture biologique avec, à la clé, des aides majorées à l’hectare et des aides à l’acquisition de matériels. À partir de 2023, l’aide à la conversion sera de 644 €/ha et l’aide au maintien de 510 €/ha.
200 000 t d’amidon
La Pologne est un acteur majeur de la fécule en Europe. 60 % des 200 000 t d’amidon produites chaque année sont exportées. La superficie moyenne implantée par agriculteur est de 8 ha.
Pendant des années, les prix auxquels ont été négociés les contrats de pommes de terre féculières et les montants des subventions incitaient les agriculteurs à remplir leur contrat et à ne pas écouler leur récolte sur le marché des pommes de terre de consommation.
Puis est survenue l’épidémie de Covid et l’accumulation de stocks importants de fécule (environ 57 000 tonnes d’invendus), consécutifs à l’arrêt de l’économie nationale. Les prix d’achat des pommes de terre féculières se sont alors effondrés.
Pour la période 2023-2027, le PSN prévoit des aides spécifiques à l’hectare pour préserver l’intérêt de produire des pommes de terre féculières (249 €/ha). Des soutiens à l’investissement et à la modernisation accroîtront la compétitivité des exploitations prêtes à augmenter la superficie de leur exploitation dédiée à la culture de pommes de terre féculières.